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Séries Glee Glee – Shooting Star (4.18)

Glee – Shooting Star (4.18)

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Glee saison 4x18 - Glee - Shooting Star  (4.18)

Sur les conseils de Brittany qui annonce le crash imminent d’une météorite sur la planète, le Glee Club se donne pour consigne de chanter la dernière chanson qu’il aimerait chanter avant de mourir. Mais lorsque cette (fausse) menace disparaît, une autre fait son apparition…

Que penser de cet épisode qui fera date dans l’histoire de Glee ? La série, avec ses belles qualités (trop souvent maltraitées) et ses gros défauts, a généralement réussi à rester connectée aux ados, principalement par l’aspect sentimental. Si l’alcool, la drogue le sexe ou l’obésité ont été, avec plus ou moins de succès, abordés depuis quatre saisons, Glee n’a qu’en de très rares occasions fait de la politique. Car c’est de cela dont il s’agit aujourd’hui : faire référence aux tueries ayant récemment eu lieu dans des écoles ou lycées américains est bel et bien un acte politique.

McKinley High, après une quinzaine de minutes sympathiques mais totalement inoffensives dont le point d’orgue sera la chanson de Ryder, se retrouve donc au cœur d’un huis clos effrayant. Un coup de feu résonne et la panique s’installe. Le capitonnage se forme dans la salle de répétition. Un deuxième coup de feu. Les élèves et les professeurs présents sont terrifiés. Ce n’est pas la première fois que Glee endosse la cape de « message de service public » mais il s’agirait presque ici d’une vidéo d’instruction à suivre en cas d’assaut de ce genre dans un établissement public, surtout quand celui-ci abrite des jeunes. Les enseignants, sans doute aussi apeurés que leurs élèves, font alors leur possible pour contenir la terreur et veiller à ce que tout le monde reste cloîtré, silencieux et dans la mesure du possible, calme. La réalisation est au diapason et certains moments (la tentative de sortie de Sam, la sortie Will jusqu’aux toilettes) seraient – toutes proportions gardées – dignes d’un thriller.

Le huis clos donne donc toute sa tension à l’épisode, ce qui n’est pas le cas de sa conclusion. Si Sue, comme toujours après une séquence dans laquelle elle fait preuve du cynisme le plus absolu, sort par la grande porte, l’explication de cette « fusillade » reste largement en dessous des attentes. De plus, sans faire preuve à mon tour de cynisme, mais donner le « mauvais rôle » à Becky n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Quoiqu’il en soit, difficile d’imaginer Glee sans Sue Sylvester et son retour (au pire en saison 5 ? peut-être même avant sans son titre de professeur) semble déjà acquis.

Autour de ce morceau central, pas grand-chose d’intéressant à dire. Cette romance concernant Ryder va nous mener sur ce que l’on sait déjà (10 000$ sur Marley), la séquence entre Beiste et Will, malgré toute l’affection que l’on a pour le coach, sort complètement de nulle part et l’émotion est vaine.

Reste quoiqu’il arrive les vingt minutes consacrées à l’état de panique et son lot sincère d’émotions qu’elles nous procurent. Si l’épisode dans sa globalité n’offre que peu d’intérêt et l’on attendra la semaine prochaine pour retrouver la dynamique habituelle de la série, Glee s’est retroussé les manches sur un sujet d’actualité et en a soigné les aspects pour parler au plus grand nombre. Si la conclusion laisse à désirer, l’image de Glee et de sa relation aux sujets de société n’en sort que meilleure.

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