Walter Clark Jr. donne une interview sur sa fulgurante carrière. Cela le ramène à son premier jour en tant que détective aux homicides à New York.
Avec Golden Boy, CBS propose une nouvelle série policière qui relate la foudroyante ascension de Walter Clark, gamin des rues qui deviendra le plus jeune commissaire de police à New York.
Créée par Nicholas Wootten et produit par Greg Berlanti, ce pilote nous introduit à un formula show classique dissimulé derrière un gimmick : Clark répond aux questions d’un journaliste et cela sert à nous révéler son évolution de carrière et psychologique.
Golden Boy repose sur la dualité du héros qui est prêt à tout pour avancer dans sa carrière dans le présent, mais qui deviendra un homme plus responsable justifiant sa position sociale dans le futur.
Theo James (aka M. Pamuk dans Downton Abbey) endosse alors le costume de Clark, l’ambitieuse golden boy qui va découvrir les règles du métier à la dure. C’est un rouage assez basique du cop show, si ce n’est qu’ici, on sait où cela va le mener. À ce stade, il faut surtout réussir à accepter les deux facettes dominantes du personnage, soit le jeune issu des rues qui prend soin de sa sœur avec l’opportuniste policier déterminé à se faire une place au soleil.
Avec ses costumes bien taillés et son côté très propre sur lui, il est difficile de totalement y adhérer, même si le pilote fait tout pour imposer la personnalité de son protagoniste. Le problème à ce niveau est qu’il ne se fond pas très bien dans le décor, au contraire. Il ne devrait pas être là et là-dessus, on ne peut être que d’accord. Le plus compliqué sans doute possible est de concevoir que Clark puisse avoir grandi dans des rues dangereuses (et non celles plus paisibles) et qu’il puisse en plus y avoir fait son trou pour y survivre et progresser. Si son ambition et sa ténacité justifient l’évolution, difficile d’imaginer ce fameux jeune Clark quand on le voit aujourd’hui et c’est un brin problématique pour totalement accepter le personnage.
Autour de lui gravitent un certain nombre d’enquêteurs aux styles différents qui ont sûrement tous des choses à lui apprendre – pour le meilleur et pour le pire – et qui ont tous plus de légitimité. Chi McBride dans la peau de son partenaire à deux ans de la retraite endosse ce rôle avec aisance et s’impose avec subtilité comme un mentor pour Clark. Kevin Alejandro et Bonnie Somerville sont deux autres policiers qui étoffent le commissariat et participent à crédibiliser l’univers.
Le pilote de Golden Boy fait plus ou moins ce qu’on peut attendre de lui à un certain niveau, mais ce n’est pas vraiment suffisant. Il est clair que la série va avoir besoin de rendre son personnage principal plus attractif que ses seconds rôles pour véritablement fonctionner sur la durée.