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Séries Good Omens : Une belle histoire d’amitié sur fond d’amusante fin du monde

Good Omens : Une belle histoire d’amitié sur fond d’amusante fin du monde

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L’apocalypse est proche dans Good Omens. Cette idée ne réjouit pas le moins du monde l’ange Aziraphale et le démon Crowley qui aiment leur vie sur Terre et n’ont pas envie de la voir se terminer.

Basée sur le roman connu chez nous sous le titre De Bons Présages de Terry Pratchett (R.I.P.) et de Neil Gaiman, cette mini-série en 8 épisodes disponible sur Amazon aborde ainsi l’apocalypse et l’Antéchrist avec humour. Sous la plume de Gaiman — qui scénarise lui-même cette adaptation —, on retrouve les bons mots de l’ouvrage et ses running gags (avec l’utilisation de Queen, entre autres).

En vérité, Good Omens est la dernière illustration en date d’une adaptation un peu trop fidèle au point que l’on a le sentiment de simplement voir un portage plus qu’une œuvre à part entière. Cette sensation est au départ amplifié par la narration omniprésente de Dieu (Frances McDormand) qui surcharge sans raison valable le récit, autre que retranscrire le texte de Pratchett sous la seule forme possible. Cependant, si cela fait mouche sur papier, l’effet est différent à l’écran. Le ton satirique de l’auteur ne se transpose pas avec aisance, et si la critique moqueuse est bien présente dans cette adaptation, elle manque souvent de mordant.

Reprenant par ailleurs la construction du livre, la mini-série nous offre une galerie de personnages colorés pour approcher cette fin du monde avec bonne humeur. Cela ressemble aussi à un enchainement de saynètes décousues, à la pertinence variable. Cette approche donne forme à quelques problèmes de rythme bien visible, malgré le fait que certains pans de l’histoire sont à peine effleurés et aurait gagné à être creusés. Les quatre cavaliers de l’apocalypse, par exemple, ne seront jamais à la hauteur de leur réputation et leur place dans l’histoire générale développée avec superficialité.

Cela est un rappel que cette adaptation de Good Omens n’est pas une histoire de fin du monde, mais celle d’une belle amitié improbable à l’approche de cette fameuse fin du monde. Au cœur du récit se trouve le duo formé par l’ange Aziraphale et le démon Crowley. Le premier, incarné par Michael Sheen, est un libraire anxieux qui cherche à faire ce qui est juste, malgré une opposition incompréhensible de sa hiérarchie ; le second, joué par David Tennant, est un serpent avec une imagination vivace qui apprécie ainsi ce que la Terre offre, à commencer par sa Bentley. Les deux acteurs sont brillants dans la peau de ces deux créatures célestes ayant pris goût à la vie terrestre et surtout ayant développé une relation d’amitié brouillant les frontières entre le bien et le mal au fil des siècles. Leur alchimie est indéniable et fait bien des étincelles, faisant du duo le cœur de cette série. D’ailleurs, même l’équipe de SFX le sait bien au point de ne faire que très peu d’efforts dans ce domaine, comptant bien sur les acteurs pour que l’on oublie les moches images qu’il y a parfois.

Ensemble, ils veulent stopper l’Antéchrist, qui se révèle être un jeune garçon de 11 ans nommé Adam Young. Satire référentielle à Damien, la Malédiction, le gamin est à la tête d’une bande d’amis où chaque jeune acteur se défend honorablement, et accompagné de son « féroce » chien de l’Enfer, un Jack Russell. A l’image de l’ange et du démon, l’amitié jouera un rôle clé dans les actions d’Adam et sa montée de pouvoir en tant qu’Antéchrist. Le personnage étant malheureusement sous-développé, comme la petite ville de Tadfield, il est difficile de ressortir pleinement satisfait de son évolution et de ce que représente vraiment Adam dans cette histoire.

On ne s’inquiète pas trop que l’Apocalypse arrive dans Good Omens, ou alors que très tardivement. La fin du monde n’est pas le sujet, mais une excuse pour nous parler d’amitié, d’amour, de libre arbitre et de la nature humaine. L’ange Aziraphale et le démon Crowley forme un duo digne de toute bonne buddy comedy et donne son véritable intérêt à la série Amazon, imparfaite mais sympathique à suivre.

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