Travaillant en tant que gardien à l’asile d’Arkham, Jim Gordon fait la connaissance du docteur Leslie Thompkins suite à l’agression d’un patient. Un ami d’enfance de Butch menace la montée au pouvoir de Fish Mooney. Cobblepot se retrouve en prison. Cat apporte son aide à Ivy qui est malade.
Avec sa première partie de saison, Gotham a démontré qu’elle pouvait être bonne – principalement grâce à Penguin’s Umbrella (1.07) –, mais elle aura été plus que médiocre à ce jour, rencontrant des problèmes de tonalité et une difficulté à trouver un équilibre entre ses différents composants (entre mythologie et procédural).
La pause de Noël n’allait pas transformer la série, même si on pouvait certainement espérer que la chute professionnelle de Gordon puisse marquer un tournant notable. Sa remontée peut se faire en parallèle de celle du show.
Pour le moment, il n’y a pas vraiment la trace d’un changement créatif laissant supposer que les scénaristes seraient prêts à laisser derrière eux quelques mauvaises idées – à commencer par Barbara. Sa simple présence aux côtés de Montoya est un rappel de ce qui ne va pas, cette dernière étant un boulet aux pieds des autres personnages qui gravitent autour d’elle. Barbara n’existe en plus tragiquement qu’à travers ceux qu’elle aime, incapable de prendre une seule décision logique et/ou par elle-même.
La présence de la jeune Ivy avec Selina Kyle remet aussi sur les devants de la scène la tendance scénaristique à avoir des futurs méchants à Gotham sans que cela enrichisse vraiment l’univers ou l’histoire. Il faut dire que si Cat a profité des derniers évènements avec Bruce pour se montrer moins unidimensionnelle, Ivy est un personnage entièrement défini par son côté un peu étrange et rien d’autre.
Rogues’ Gallery sert inévitablement à faire de la mise en place, rappeler où chaque personnage se trouve et quels sont ses objectifs, particulièrement en ce qui concerne la mafia de Gotham. Les ambitions de Fish Mooney et de Cobblepot sont remises en avant en même temps qu’un rappel explicite de leur place sur l’échelle de pouvoir et des menaces qui les entourent. On frôle alors presque l’inutilité, si ce n’était pas pour l’action finale de Butch, le second de Mooney.
Ce dernier est sans aucun doute l’un des meilleurs éléments de cet épisode, au même titre que l’introduction du docteur Leslie Thompkins (incarnée par Morena Baccarin). Malgré quelques lignes de dialogues plus que discutables, elle participe à rendre Arkham moins caricatural et plus intéressant. L’asile est un lieu qui peut être fascinant et servir à merveille Gotham pour mieux illustrer ce qui ronge la ville, pour autant que les intrigues le permettent. Le pauvre Isiah Whitlock Jr. (mythique Clay Davis de The Wire) n’est pas aussi chanceux dans la peau d’un directeur qui ne cesse de se plaindre pour mieux faire de l’exposition.
Gotham reprend alors dans un état similaire que lorsqu’on l’avait quitté. Si Gordon est à Arkham, rien ne laisse entrevoir que les problèmes inhérents au show vont finir par être transformés pour établir une formule plus solide et accrocheuse. Gotham possède toujours quelques moments qui montrent qu’elle peut définitivement être bonne, mais ces derniers peinent à prendre le dessus.