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Gotham : Welcome Back, Jim Gordon (1.13)

Gotham saison 1 episode 13 - Gotham : Welcome Back, Jim Gordon (1.13)

Suite à la mort d’un témoin dans une affaire de meurtre, Jim Gordon pense qu’un membre de la police serait responsable du crime. Oswald Cobblepot prend le contrôle du club de Fish Mooney, tandis que cette dernière se trouve entre les mains de Bob, en charge de la torturer.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que Jim Gordon redevienne détective dans Gotham et encore moins pour que les scénaristes le confrontent de nouveau à la corruption qui gangrène les forces de l’ordre.

La dynamique en place est la même que le passé : nous avons Gordon décidé à faire tomber le responsable alors que Bullock et la Capitaine tentent de calmer ses ardeurs. Ils sont tous les deux dans le métier depuis plus longtemps et ont surtout bien plus conscience du fonctionnement de leur ville. Et, ils font normalement partie du programme.

Mené par ses idéaux, Jim parait éternellement foncer dans le tas sans penser sur la durée et les scénaristes peinent à solidifier les plus gros enjeux. Il semble s’être éloigné de sa quête de vérité au sujet du meurtrier des parents Wayne et se révèle plus que désorganisé lorsqu’il s’agit de s’en prendre aux membres corrompus des forces de l’ordre. Avec un héros borné à la vision très limitée, l’équipe créative construit son histoire avec un manque de précision qui entraine les épisodes vers le bas.

Alors, voir Gordon prendre un chemin moral plus ambigu lorsqu’il s’agit de pouvoir obtenir la justice qu’il réclame tant soulage. Enfin, le flic fait ce que bien d’autres ont dû faire avant lui pour aller quelque part et cela n’est pas sans conséquence. Aveuglé par son objectif, Jim ne s’était clairement pas questionné sur les méthodes qui allaient être utilisées et il est confronté aux résultats de sa décision. C’est ainsi que Welcome Back, Jim Gordon nous offre dans ses dernières minutes les premiers signes d’une évolution intéressante pour le personnage.

Il est regrettable que l’affaire en elle-même soit mal construite, employant tous les rouages classiques que l’on a déjà vus à l’œuvre dans la série et s’appuyant en plus sur des plans de caméras franchement peu inspirés. La mort du témoin est horriblement filmée dans le but de dissimuler le coupable, mais on peut décemment se demander si cette mise en scène est vraiment pertinente.

Dans Gotham, les enjeux méritent donc d’être mieux posés et définis avec des personnages évoluant en conséquence. Les scénaristes ont lancé des intrigues où on peut s’interroger sur où cela est censé nous mener. C’est toujours le cas avec Edward Nygma et Kristin Kringle. Passons sur le comportement discutable du premier, la série prend son temps pour développer leur relation – ce qui est une bonne chose – sans pour autant laisser entrevoir ce que cette romance apporte réellement. Les deux personnages évoluent donc de leur côté, sans trouver pour le moment une place légitime dans l’histoire globale du show. Un problème que connait bien Barbara, absente de cet épisode.

Au moins, Bruce Wayne, qui fait son retour cette semaine en compagnie d’Alfred, a un objectif à atteindre : il cherche le tueur de ses parents. Dans le cas présent, il s’agit surtout de reconnecter avec le garçon après ces dernières mésaventures en même temps que faire le point sur sa relation avec Selina qui, elle, erre dans la série à ce niveau.

Restent toujours les membres de la mafia dont les ambitions sont les mieux dessinées. S’il est clair que cet épisode sert de transition pour cette partie du récit, il n’en reste pas moins que Fish Mooney rappelle très bien pourquoi elle occupait une telle position à Gotham. Son bras droit Butch a su aussi devenir en peu de temps un personnage particulièrement intéressant, grâce à sa loyauté envers sa patronne. Ajoutons la relation entre la criminelle et Bullock qui mérite sans aucun doute d’être exploité.

Welcome Back, Jim Gordon remet alors en avant à quel point le monde de Gotham est corrompu et que la ligne entre criminels et policiers est plus que floue. Les deux univers sont interconnectés et ont trop besoin l’un de l’autre pour fonctionner. C’est cependant quelque chose qui demande une exécution plus subtile que ce que la série arrive à délivrer à ce jour, malgré quelques bonnes idées.

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