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Séries Gotham Gotham : se battre pour ce que l’on veut (The Mask – 1.08)

Gotham : se battre pour ce que l’on veut (The Mask – 1.08)

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gotham saison 1 episode 8 - Gotham : se battre pour ce que l'on veut (The Mask – 1.08)

Gordon et Bullock enquêtent sur la mort d’un homme qui cherchait à faire sa place dans le monde de la finance. Bruce retourne à l’école pour se retrouver face à un de ses camarades peu sympathiques. Cobblepot rend visite à Fish Mooney.

Après les évènements du précédent épisode, Gotham retourne à ses routines. Si ce n’est pas une surprise en soi, il est regrettable de constater que les scénaristes ont bien des difficultés à différencier ce qui fonctionne et ne fonctionne pas dans leur série.

The Mask ne capitalise pas alors sur les récentes améliorations, au contraire, le show régresse clairement dans sa partie policière au sein de cet épisode. Gordon a heurté un mur, mais il reste consumé par sa soif de justice et déterminé à combattre la corruption de Gotham. Le sentiment d’impuissance de celui-ci face au mal qui ronge sa ville peut se comprendre, son approche redondante et abstraite beaucoup moins. Il nous le répète, il compte nettoyer Gotham, il serait donc temps que ce dernier s’y attèle – un homme à la fois. Au lieu de cela, les scénaristes décident de nous servir une sorte de Wall Street rencontre Fight Club pour laisser exprimer la rage de leur policier phare.

On peut au moins compter sur Harvey Bullock pour porter un regard plus pragmatique sur les évènements. Pendant que Gordon doit trouver un moyen de gérer ce qu’il vient de traverser, Harvey est là pour nous rappeler comment le système fonctionne alors même qu’il s’affirme de plus en plus comme un flic compétent. Il apparait bien plus apte à naviguer dans cet univers que ne pourra jamais l’être Jim si ce dernier ne se décide pas à opter pour une approche plus subtile. Celle-ci fait sans aucun doute défaut à la série, avec son penchant pour une bande sonore plus qu’étouffante et une mise en scène poussive.

À ce niveau, il parait aussi presque vain de se plaindre du comportement de Barbara. Le traumatisme suite à ce qui lui est arrivé était une piste intéressante pour le personnage qui aurait pu aider à lui offrir une véritable dimension ; mais les scénaristes sont bien peu inspirés sur le sujet et au lieu de cela, continuent de la définir entièrement à travers Jim en lui faisant prendre les plus mauvaises décisions qui soient.

Face à une investigation tout simplement inintéressante, il faut se tourner vers la mafia pour trouver des enjeux plus accrocheurs au sein de cet épisode. Avant tout, The Mask joue de la relation entre Oswald Cobblepot et Fish Mooney, avec un rapport de force qui a été modifié et qui est alors remis à plat. Ces deux-là continuent ainsi de déplacer leurs pions pour duper et déstabiliser leur adversaire, les yeux rivés sur leur objectif bien défini.

Dans tous les cas, les personnages optent tous à un moment ou un autre pour la violence. Celle-ci est donc leur arme pour se battre pour ce qu’ils veulent, que ce soit pour se défendre ou attaquer. Si celle-ci n’étonne pas outre mesure dans l’univers criminel, ce n’est pas la même chose avec le jeune Bruce. Forcé de retourner en cours, le jeune orphelin doit faire face à Tommy (futur Hush), camarade de classe qui le prend pour cible suite à ce qui est arrivé à ses parents. Cette opposition est donc là pour établir un premier rapport entre le futur Batman et la violence qui sera indispensable dans son combat contre le crime. Surtout, Alfred emploie des méthodes éducatives assez extrêmes, il faut bien le dire, ce dernier continuant à dévoiler à quel point il peut être dangereux. Ce n’est certainement pas un majordome ordinaire que nous avons là.

En bout de route, Gotham délivre un nouvel épisode qui nous rappelle – après une progression notable – que la série a encore bien du chemin à parcourir pour vraiment devenir bonne. Avec une investigation qui est tout bonnement sans intérêt, il est plus qu’évident que Jim Gordon a autant besoin d’alliés que d’un plan pour aller de l’avant et emmener la série avec lui dans cette direction.

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