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Séries Gotham Gotham : tout est corrompu (1.16 à 18)

Gotham : tout est corrompu (1.16 à 18)

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À travers les origines de multiples figures emblématiques (majoritairement des vilains), Gotham proposait de nous entrainer au cœur même de ce qui ronge la ville de Batman et qui donnera le jour à une palette de personnages hauts en couleur et bons à faire enfermer à Arkham.

Le faire aux côtés d’un jeune Jim Gordon semblait être une idée intéressante au départ, mais l’équipe créative n’est pas parvenue à rendre son aspect policier crédible. L’univers de Gotham sur ce plan-là manque de logique et emprunte de gros raccourcis narratifs qui affaiblissent les investigations.

The Blind Fortune Teller (1.16) est une énième illustration des problèmes du show, incapable de trouver le bon équilibre entre l’introduction de personnages destinés à avoir un rôle dans la mythologie de Batman et l’enquête policière. Le rendez-vous au cirque entre Gordon et Leslie ne pouvait nous mener que plus près de la famille Grayson et plus précisément des parents du futur Dick (aka le premier Robin). Les scénaristes aiment jouer avec ce genre d’éléments narratifs, mais ils échouent le plus souvent à les exécuter de manière intéressante.

Les épisodes restent trop souvent à la surface, mais il est dans certain cas que cela soit préférable, comme lorsque l’équipe créative nous laisse supposer que nous venons potentiellement de rencontrer le futur Joker – un méchant iconique qui mérite mieux que cela.

On trouve néanmoins dans Red Hood (1.17) les prémisses d’une ville où les gens se baladeront avec des costumes à travers un fameux gang de braqueurs de banques. Pas de mystère sur les responsables, mais une véritable utilisation du symbole de la cagoule rouge qui sert aussi à montrer à quel point les habitants de Gotham sont démunis. L’aperçu est léger, mais il est suffisant pour laisser entr’apercevoir la dureté de la ville.

Ces derniers épisodes ont par ailleurs pris quelque peu leur distance avec la mafia. Entre Fish Mooney perdue dans une intrigue douteuse aux côtés du Dollmaker – nommé sans honte le docteur Dulmaker – qui avait été évoqué dans Selina Kyle (1.02) et Le Pingouin en très mauvais gérant de club, c’est certainement mieux ainsi.

L’univers criminel de Gotham n’en reste pas moins complexe et Everyone Has a Cobblepot (1.18) a le mérite de remette en avant la corruption de la ville qui n’a de cesse d’être signifié depuis les débuts. Voir Gordon naviguer dans les eaux troubles le rend naturellement plus intéressant et permet d’offrir un portrait plus travaillé de la ville qui est au cœur du show. Si Bruce Wayne est à des années de pouvoir enfiler un costume, il se retrouve lui aussi à mener son premier grand combat face à Wayne Entreprises qui semble destiné à occuper les derniers épisodes pour le jeune homme.

La série trouve cependant le moyen de s’égarer régulièrement aux côtés de personnages coincés dans des situations plus ou moins douteuses, pour autant que ces derniers aient quelque chose à faire (une pensée pour Barbara !).

Face à ces trois épisodes, on ne peut que continuer à tirer une conclusion qui est destinée à s’appliquer à toute la saison, soit qu’il est dommage que les scénaristes soient tout simplement incapables de distinguer ce qui fonctionne et a du potentiel dans le show de ce qui est juste mauvais et mal articulé.

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