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Séries Gotham : Gordon, Nygma et le Pingouin à l’honneur (2.15 & 2.16)

Gotham : Gordon, Nygma et le Pingouin à l’honneur (2.15 & 2.16)

Gotham saison 2 episode 15 - Gotham : Gordon, Nygma et le Pingouin à l’honneur (2.15 & 2.16)

Gotham possède beaucoup trop de personnages. Les scénaristes ne peuvent alors accorder à chacun le temps d’écran nécessaire pour donner le jour à de bons développements. Les histoires sont dès lors bâclées, des personnages disparaissent d’un épisode à l’autre ou encore d’autres tenus dans le coma jusqu’à ce que l’on sache quoi faire d’eux. Néanmoins, les choses vont tout de suite mieux lorsque le récit se concentre sur un nombre limité de figures de la série.

Mad Grey of Dawn (2.15) et Prisoners (2.16) ont l’avantage de se centrer sur Jim, Nygma et le Pingouin. Les deux premiers hommes sont pris dans un chassé-croisé tendu au sein de l’épisode 15 qui se dote de la forme d’une sorte d’histoire d’origines pour le Riddler. Le jeu du chat et de la souris entre Jim et lui se révèle dynamique et engageant, tout en amenant notre cher détective dans une situation inédite où il doit payer pour ses actes.

L’épisode 16 nous entraine dans un nouveau décor, qui rappellera quelque chose à ceux qui auront vu la saison 2 de Daredevil. L’intrigue se montre certes plus que classique, mais elle présente quand même un dilemme moral intéressant pour le détective de Gotham vis-à-vis du meurtre de Galavan.

Les scénaristes de Gotham auraient dès lors pu développer leur intrigue autour de cette problématique. Ils préfèrent, comme souvent, passer rapidement à autre chose. La conclusion a tout de même de quoi intriguer, avec le retour d’une figure connue.

En parallèle, ces deux épisodes s’intéressent à la nouvelle sainteté d’esprit du Pingouin. Depuis sa sortie d’Arkham, Oswald Cobblepot s’est lancé dans une série d’excuses qui nous permet de revoir Butch et Tabitha, ainsi que d’avoir une scène très drôle avec Nygma. Les deux personnages fonctionnent vraiment ensemble et il est dommage que les scénaristes choisissent une autre direction.

Par un concours de circonstances quasiment magique, notre Pingouin rencontre Elijah (incarné par Paul Reubens) qui s’avère être son père ! Il va donc réintégrer une famille qui se révèle rapidement plus dangereuse que prévu. Il faut dire que, généralement, lorsque Melinda Clarke est castée en tant que belle-mère, le mari a du souci à se faire.

Tout cet arc narratif n’est malheureusement pas très intéressant. Oswald est vidé de toute son énergie diabolique, son numéro de gentil garçon n’émeut pas et ses interactions avec son père n’ont pas le poids nécessaire pour rendre plus tragique ce qui se passe à la fin de Prisoners.

À côté, dans la plus pure tradition de l’écriture éclatée de Gotham, on obtient des nouvelles de Bruce et Selina au sein de Mad Grey of Dawn. Si j’apprécie beaucoup l’alchimie entre les deux jeunes acteurs, dès que l’apprenti Batman commence à repartir dans des discours annonciateurs de sa destinée à venir, je recommence à m’endormir. Les deux épisodes permettent de confirmais ce que je pensais depuis un bout de temps : Lee est un accessoire scénaristique au service de Jim qui se voit désormais géré hors-écran au niveau du développement de son intrigue.

À ce niveau-là, on ne peut même plus parler de frustration en ce qui concerne Gotham. La série a lancé trop d’intrigues depuis le début de sa saison 2, et l’équipe créative se retrouve maintenant obligée de devoir les aborder. Tout ne se valant pas, certaines storylines en paient le prix, leur impact étant alors moins importants malgré l’intérêt qu’elles peuvent susciter et une meilleure exécution.

Il reste désormais six épisodes de cette saison et je ne sais absolument pas où les scénaristes vont emmener leur histoire. Ça promet.