La santé d’Adele continue de se détériorer alors qu’une explosion dans un café local donne le jour à une journée chargée à l’hôpital. Teddy refuse toujours de parler à Owen, alors que Cristina soupçonne ce dernier de la tromper. Lexie rejoint Arizona et Alex pour aider à sauver le bébé prématuré de Morgan.
Grey’s Anatomy joue la carte de la sensibilité émotionnelle avec ce nouvel épisode qui accumule les histoires désespérées.
Sur le front médical, c’est alors sans conteste Arizona, Lexie et Alex qui s’imposent avec le bébé de Morgan dont les chances de survies sont minimes. Grâce à la présence de Little Grey, nous avons là une approche un peu différente d’à l’accoutumée, cette dernière étant bien plus habituée des blocs opératoires de Derek, où les morts s’enchainent aussi beaucoup, que des petits bouts de choux dont la vie ne tient qu’à un fil. Son optimisme du début se fissure face à un cas loin d’être aisé et à un avenir plus qu’incertain. Karev se chargera de porter le coup final, celui de la note d’espoir, pour rendre cette intrigue encore plus touchante. En deux épisodes, l’interne Morgan a en tout cas su gagner sa place.
La série poursuit aussi son exploration de la maladie d’Alzheimer avec Adele en faisant approximativement tout ce qu’on peut attendre d’elle. Pas de surprise, que ce soit face aux réactions de la femme de Richard ou des décisions que ce dernier doit prendre – la façon dont on arrive à la dernière étant des plus prévisibles. Malgré tout, cette partie de l’épisode n’a pas besoin d’en faire plus, car le duo James Pickens Jr./Loretta Devine étant tout en sobriété et en tristesse, donnant ainsi à leurs échanges le poids émotionnel nécessaire.
Malgré ces deux parties de l’épisode qui frôle le déchirement – on peut noter une volonté de ne pas tomber dans le drama excessif, mais de rester on ne peut plus mesuré –, c’est la détresse de Cristina qui se fait la plus touchante. La voir espionner une infirmière, car Owen pourrait la tromper a quelque chose d’assez désolant, et le sentiment est encore plus fort quand elle a conscience elle-même de ce qu’elle fait. Elle ne peut tout simplement pas s’en empêcher, et la scène finale vient enfoncer le clou encore plus fort sur ses doutes et ses angoisses. Les scénaristes sont décidément impitoyables avec le couple en ce moment.
Pour le coup, tout ce que l’épisode fait en parallèle semble un peu trop là pour boucher les trous. Mark est celui qui s’en tire le mieux, qu’il s’agisse de son échange avec Kepner pour l’inciter à coucher avec Avery ou encore sa discussion avec Derek quand ils sont avec leurs enfants, le Dr Sloan réussit à faire sourire et rire avec naturel. Derek et Zola sont bien moins chanceux, tandis que tout va bien pour Meredith et que son seul intérêt réside dans ses échanges avec Cristina.
En tout cas, pas de doute, Grey’s Anatomy fait progressivement monter ses enjeux et la pression autour. If Only You Were Lonely apparaît alors comme un épisode qui nous prépare presque aux difficiles moments à venir, et cela s’annonce certainement dévastateur.