Lexie propose de garder Zola le soir de la Saint Valentin pour que Meredith et Derek puissent passer du temps ensemble. Callie a préparé une surprise pour Arizona, mais Mark a aussi des plans avec Julia. Les romantiques ne sont pas épargnés par les accidents et atterrissent à l’hôpital, dont une petite fille qui fait une réaction allergique au chocolat et un homme qui se fait renverser alors qu’il poursuit sa petite amie dans la rue.
Grey’s Anatomy fête la Saint Valentin avec All You Need is Love. Les couples, la romance et les crises sont alors mis en avant, le défi pour la série étant de réussir à faire de la place pour tout le monde.
Alex hérite du cas médical là pour susciter quelques soupirs avec la romance entre deux enfants de 10 ans. Cela se veut mignon et en soit, cela l’est. Pas de quoi s’émerveiller, mais Karev démontre encore son talent auprès des plus jeunes et les deux gamins mettent en avant la fête dans toute sa simplicité.
Pour le reste, c’est plus compliqué. L’équipe créative prend son temps avec Lexie, toujours amoureuse de Mark. Si au cours de certains épisodes, les choses trainent trop, pour une fois, ils ont bien raison de ne rien précipiter. L’histoire joue donc sur un parallèle évident avec une femme dont le petit ami vient de se faire renverser, car elle le fuyait face à une nouvelle Saint Valentin sans demande en mariage. Bien entendu, un accident aide à mettre les choses en perspective, et c’est le type de cas médical qui colle à la peau à Lexie. Malgré cela, c’est suffisamment bien agencé pour pousser la jeune femme vers Mark avec un certain naturel.
Le show possède d’ailleurs un bon lot de romances épanouies : Callie et Arizona, Derek et Meredith, et enfin, Bailey et Ben. C’est cette dernière qui est vraiment développée, tirant sur la corde du cliché romantique télévisuel à fond dans sa dernière ligne droite. Pas des plus subtils, mais y aller avec des gros sabots peut possiblement aider à accepter plus solidement Ben.
Pour les autres, c’est plutôt morose. All You Need is Love jouant malgré certains enjeux sur un ton plutôt léger, les passages plus dramatiques ont des difficultés à posséder l’intensité qu’ils devraient, tout particulièrement quand il s’agit d’Owen. Son couple part à la dérive, la séparation est sur le point de s’officialiser, et Cristina doit alors trouver la force en elle pour se battre. C’est là que Teddy trouve sa plus grande pertinence. Si la mort d’Henry a été très bien gérée, la chirurgienne s’enfonce dangereusement dans ses positions, aveuglée par ses sentiments et cherchant finalement quelqu’un à blâmer. Owen est parfait pour ce rôle, et les scénaristes ont l’air de prendre un certain plaisir à ce que tout aille de travers pour lui. Le problème avec Teddy est qu’à ce stade, il est compliqué de l’imaginer aller concrètement de l’avant. Non pas que son deuil doit être traité par-dessus la jambe, mais sa façon d’interagir avec Hunt et Yang est assez pénible et l’envie de la secouer est forte.
Dans un registre similaire, il y a aussi Richard et Adele, qu’on ne voit pas. La série fait définitivement le choix ici de ne pas s’étaler sur les moments difficiles du couple Webber, déjà exploré la semaine passée.
Grey’s Anatomy délivre ainsi un épisode convenable, qui n’arrive malheureusement pas à tirer le meilleur parti de toutes ses situations. Les romances dramatiques sont un peu trop noyées sous une bonne humeur latente et une musique doucereuse. Enfin, la série a clairement choisi de célébrer la Saint Valentin en voulant éviter de coller le bourdon.