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Séries Grey's Anatomy Grey’s Anatomy – Could We Start Again, Please? (11.07)

Grey’s Anatomy – Could We Start Again, Please? (11.07)

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Le passé d’Amelia ressurgit, lui causant des problèmes à l’hôpital et mettant en péril sa relation avec son frère. Bailey supervise la première opération en solo de Jo, alors qu’Arizona doit prendre une décision en l’absence du docteur Herman.

Arrivée en fin de saison dernière, Amelia Shepherd aura été doucement intégré dans Grey’s Anatomy pour nous mener bien évidemment à cet épisode où elle est pour la première fois mise en avant.

Pour le moment, le personnage reste avant tout défini à travers sa relation avec Derek, même s’il est question ici de révéler à tous ceux qui n’ont pas suivi Private Practice ce qui a pu arriver à Amelia Shepherd au cours des années passées. Si son frère s’est toujours senti envie de la protéger comme il le dit, il a fait un travail discutable, la chirurgienne ayant eu son lot d’épreuves intenses.

Jusque-là présenté sous un jour jovial, malgré les références à son passé de drogué, Could We Start Again, Please ? expose Amelia à tous ceux qui l’entourent pour la mettre dans une position de faiblesse. Tout est construit pour aider à sympathiser avec elle, sauf peut-être dans le difficile rapport qu’elle entretient avec son frère. C’est quelque peu manipulateur et pas forcément payant. En définitive, c’est plus Derek qui tire profit de ce qui arrive à sa sœur, le poussant à se confronter à ce qui ne va pas dans son existence. Le masque tombe enfin pour le chirurgien, et c’est avec un certain soulagement et un pincement au cœur qu’on le voit faire le triste constat sur ce qu’il est devenu. L’histoire compliquée entre le frère et la sœur prend définitivement vie, mais la familiarité qui existe avec Derek rend naturellement plus aisé de connecter avec ce dernier sur un plan émotionnel, alors même que les deux points de vue devraient se valoir. Sans le bagage Private Practice, pour le moment, il s’agit avant tout de commencer à cerner Amelia, et nous ne sommes clairement qu’à la surface du problème. En tout cas, après un début de saison pas très glorieux pour le mari de Meredith, cet épisode capitalise sur ce qui a été construit pour entrainer Derek à faire une introspection nécessaire et bienvenue pour le personnage.

Cet épisode de Grey’s Anatomy s’épanouit dans la détresse humaine, celle-ci semblant partout. L’urgence se ressent fortement auprès d’Arizona qui profite pleinement de sa rupture avec Callie pour se retrouver au cœur d’enjeux médicaux bien plus captivant. Le docteur Herman permet enfin de reconnecter avec la chirurgienne de talent. Si l’intrigue autour de sa patiente suit un déroulement prévisible pour nous mener à la conclusion évidente, l’épisode réussit parfaitement à créer une situation qui est suffisamment oppressante pour passer outre une orchestration trop calculée. Même April et Jackson obtiennent une scène particulièrement touchante et traitant avec respect de leurs différentes croyances.

La première opération de Jo semble alors trouver sa place dans cet épisode avant tout, car elle confronte la jeune femme à ses doutes professionnels. Could We Start Again, Please ? s’appuie sans aucun doute sur les agitations émotionnelles de ses médecins, et Jo n’est pas épargnée. Si cela permet de rappeler que Bailey est une excellente enseignante, cette intrigue expose les faiblesses de Jo, à l’image de celle de la semaine passée, et laisse entrevoir un début d’approfondissement pour le personnage, bien qu’encore trop en retrait pour le moment.

Si Could We Start Again, Please? est le premier épisode de cette saison 11 à s’intéresser d’un peu plus près à Amelia, il marque surtout un tournant des plus intéressants pour son frère, nous entrainant dans une direction inédite pour le personnage. À ce stade, la saison est arrivée à ce moment où elle peut commencer à capitaliser pleinement sur tout ce qui a été mis en place au cours des précédents épisodes, en naviguant entre les différentes intrigues avec un certain naturel. Sauf pour ce pauvre Owen, qui n’a définitivement rien à mettre sous la dent ces derniers temps…