Les docteurs du Seattle Grace tentent de reprendre le cours de leur vie après le crash d’avion. Ils doivent avancer, s’adapter, et accepter les pertes, mais le processus est différent pour chacun d’entre eux.
La saison 8 de Grey’s Anatomy s’était terminée sur le crash d’avion avec la mort de Lexie, le départ de Teddy, et les survivants dans les bois attendant les secours. La saison 9 ne reprend pas là où elle nous avait laissés, mais 30 jours plus tard, face aux conséquences de cette tragédie.
La reprise doit alors faire le tour des personnages pour nous dire où ils en sont. Dans l’ensemble, il y a un assez bon équilibre entre comédie et drama. Stacy McKee, qui scénarise cet épisode, offre des adieux émouvants à Mark, choisissant de célébrer sa vie pour lui offrir un bel au revoir.
Dès le début de Going Going Gone, on le sait : Mark, actuellement dans le coma, va être débranché. Si les docteurs tentent de surmonter encore l’accident d’avion, le sort de Mark ne peut alors que les forcer à se confronter à leurs propres peurs.
Et là, la facture est lourde : Cristina a quitté l’hôpital pour son travail et, à l’image de Meredith, ne parvient pas à mettre un pied dans un avion ; Alex porte la culpabilité du survivant, n’ayant pas été là alors qu’il aurait dû ; Derek se prépare à dire adieu à son meilleur ami et ne peut toujours pas opérer ; la famille de Callie est littéralement brisée, et elle tente de poursuivre pour sa fille ; Owen cherche à redonner du sens à l’existence.
Comme la série l’a déjà illustrée, plus que la tragédie en elle-même, c’est ce qu’elle laisse derrière elle qui forge les gens ; si le crash n’a pas eu l’intensité qu’on aurait pu espérer, les dégâts sont là, et les médecins doivent (de nouveau) se reconstruire, tout en continuant à vivre.
Autant dire que l’introduction des nouveaux internes du Seattle Grace a bien du mal à se faire sans accrochage. Alex fricote avec les demoiselles, Meredith est maintenant la Bailey de cette future génération de chirurgiens, et Miranda, justement, réalise qu’elle a perdu en autorité. Plus que tout, ils sont là pour signifier où en sont les anciens, mais ils sont aussi là pour durer (au moins quelques épisodes !) ; il est évident qu’il n’est pas des plus aisés de jongler entre le drame qui affecte des personnages si familiers et tenter de faire connecter avec de parfaits inconnus qui sont très mal informés sur ce qui a frappé récemment le personnel de l’hôpital ; de ce côté-là, je suppose que l’interne incarnée par Camilla Luddington ne sait pas faire une recherche Google, car il est difficile d’imaginer qu’un tel évènement ne puisse avoir été traité dans la presse locale.
Grey’s Anatomy commence singulièrement à avoir l’habitude d’ouvrir ses saisons en affrontant la mort de face. Ici, la série délivre un season premiere qui n’est pas juste d’un bout à l’autre, mais qui se montre touchant quand il le faut en offrant un bel hommage à Mark, à l’aide de petites vidéos parsemées tout du long et d’une musique mélancolique en conclusion. Goodbye Mark, you’ll be missed !