Suite au départ de Cristina, April s’inquiète pour Owen alors que Meredith se tourne vers Alex pour discuter de ses problèmes. Maggie Pierce tente de bien se faire voir à l’hôpital sans succès, et Richard ne sait comment gérer ce qu’il vient d’apprendre. Callie et Arizona réfléchissent à leur avenir.
La saison 11 de Grey’s Anatomy commence en s’inscrivant dans la continuité de la dixième. Aucune distance n’est mise entre le départ de Cristina et les enjeux du season finale, tout étant alors bien présent au sein de cette reprise.
Au vu de tout ce est arrivé, les personnages auraient pu profiter d’une pause pour reprendre un peu leur souffle et par la même occasion, y voir potentiellement un peu plus clair sur tout ce qui se passe dans leur existence. Au lieu de cela, on replonge pleinement dans le drama, autant personnel que médical et l’épisode rencontre des difficultés à tout bien orchestrer.
I Must Have Lost It on the Wind nous offre alors une scène d’une mocheté incontestable sur le toit de l’hôpital venant détruire toute l’intensité que ce moment devait avoir et qui lançait les différents cas médicaux. Pour se remettre dans l’ambiance, on ne pouvait pas faire pire, mais heureusement, les choses finiront par doucement prendre forme.
De façon logique, c’est la dynamique entre Alex et Meredith qui tire rapidement son épingle du jeu, avant tout grâce au premier. Les scénaristes n’ignorent pas le vide laissé par Cristina qu’il sera difficile à boucher, mais Karev pourrait bien profiter pleinement de ce départ pour embrasser de nouvelles responsabilités et ce serait bienvenu.
Pour Owen, il semble qu’il va falloir attendre un peu pour découvrir ce que cette saison de Grey’s Anatomy lui réservera, de même que pour Amelia qui fait maintenant partie intégrante de l’équipe. Jackson et April apportent quant à eux une véritable touche de légèreté au sein d’un d’épisode assez chargé pour les autres sur un plan sentimental. Meredith et Derek sont donc en conflit, mais celui-ci ne prend pas trop de place dans le cas présent, et pourrait bien être de courte durée. Le choix fait par Derek à la fin est peut-être rapide, mais il reste naturel pour le personnage, de même que la difficulté de Meredith à l’accepter sur le coup.
La relation la plus en péril reste, quoi qu’il arrive, celle d’Arizona et Callie. Les deux femmes ont traversé beaucoup, mais leur avenir reste nuageux, leurs objectifs divergents de plus en plus. C’est là qu’entre en jeu le nouveau personnage incarné par Geena Davis qui apparait au sein d’une scène particulièrement mal fichue. Elle arrive pour pousser Arizona dans une nouvelle direction professionnelle sans aucune subtilité, alors que Callie est plus orientée sur son avenir familial. On arrive en tout cas clairement à un moment où l’équipe créative aura tout fait pour légitimer autant que ces deux-là restent ensemble ou se séparent. Leur alchimie n’est sans conteste plus la même maintenant et il est difficile de savoir sur quel pied danser dans le cas présent.
Au milieu de tout cela, Maggie Pierce doit à la fois conquérir le public et le personnel de l’hôpital. La fille illégitime d’Ellis Grey a fait une entrée remarquée en fin de saison dernière, soulevant des questions sur la façon dont les scénaristes allaient gérer cela. Si la dynamique entre la chirurgienne et Meredith se révèle aussi prévisible que logique (mais manquant presque d’intérêt), le personnage trouve définitivement sa place auprès de Richard. Dans le rôle, Kelly McCreary s’impose avec beaucoup d’aisance et parait bien mériter d’arpenter les couloirs du Grey-Sloan Memorial Hospital. Elle ouvre véritablement une porte sur le passé qui se montre intéressante, sur une partie de la vie d’Ellis Grey qui n’a finalement été que survolé.
Cette reprise de Grey’s Anatomy rebondit donc avant tout sur tout ce qui a été mis en place en fin de saison 10. Du coup, l’épisode en lui-même ne se démarque pas plus que cela, étant là pour remettre dans l’ambiance et replacer où chacun se trouve.