Arizona doit faire un test sur le bébé d’April qui appelle sa mère pour obtenir du réconfort au cours de cette épreuve. Amelia fait passer un nouveau scanner à Herman pour développer un plan pour détruire la tumeur. En compagnie de Bailey et Maggie, Meredith doit trouver comment s’occuper de la tumeur de sa patiente.
Après une reprise nous replongeant dans les différentes intrigues, Grey’s Anatomy poursuit sa saison 11 avec un épisode qui s’attaque à la difficulté de faire preuve aux obstacles qui sont mis sur notre route avec le sentiment de solitude qui l’accompagne. The Bed’s Too Big Without You se charge de mettre en parallèle les multiples formes de détresse rencontrées par les personnages lorsqu’ils sont confrontés à une situation qui les insolent de ceux qui les entourent.
Sans surprise, le couple April/Jackson doit à la fois affronter l’inconnu et ce que l’avenir leur prépare. Si Avery cherche à connecter avec son épouse et à la pousser à s’exprimer pour qu’ils puissent ensemble prendre une décision, la chirurgienne se referme sur elle-même, consumée par la peur. Il est évident que Shonda Rhimes et son équipe ne comptent pas emprunter la voie la plus facile pour le duo, au contraire. Ils ne fuient pas non plus la question religieuse, choisissant d’employer la mère d’April pour verbaliser ce point de vue, sans pour autant s’y limiter ou coincer leur personnage dans une impasse qui n’a pas de raison d’être à ce stade. Les deux acteurs profitent définitivement de cette storyline qui leur offre la possibilité de s’éloigner quelque peu des routines de leurs personnages pour faire plus de place à l’émotion. Le couple gagne aussi en force grâce à cela.
The Bed’s Too Big Without You s’illustre avant tout dans les moments où les médecins expriment leur solitude et la détresse qui l’accompagne. Si April le fait avec force, l’épisode opte majoritairement pour des approches à la fois plus posées et intimistes. Dans l’adversité, la solitude est inévitable, mais cela ne signifie pas qu’il n’existe pas une forme de soutien pour aider à surmonter tout cela.
De cette manière, on se retrouve inévitablement avec des défis médicaux de tailles pour les chirurgiens. Le travail d’équipe prend corps au sein de cet épisode et la collaboration entre Bailey, Meredith et Maggie offrent à chacune des femmes l’occasion de s’illustrer et de se dévoiler un peu. Les demi-sœurs en ressortent plus proches, une dynamique qui pourrait bien profiter de l’absence de Derek pour prendre définitivement forme.
Si Alex doit remplacer Cristina, The Bed’s Too Big Without You rappelle que le personnage est juste irremplaçable et que le trou qu’elle a laissé en partant ne peut pas être rempli aisément. Que ce soit pour Owen ou Meredith, un processus se met donc en place pour que les personnages trouvent un nouvel équilibre. Cela est encore plus important pour le premier qui ne parait plus avoir sa place, autre qu’en soutien à côté de Callie, et qu’il y a un besoin urgent de le sortir justement de l’isolement dans lequel il se trouve. Kevin McKidd mérite en tout cas de retrouver du matériel digne de ce nom pour son personnage.
Surtout qu’à côté, Herman et Amelia ont définitivement trouvé leur place dans la série. En accrochant la sœur de Derek à ce cas médical corsé, les scénaristes offrent la possibilité de mieux appréhender la chirurgienne et de comprendre ce qui la fait avancer. Son enthousiasme est aussi palpable que ses doutes, sa relation avec Richard toujours bien orchestré.
Cet épisode de Grey’s Anatomy délivre alors développements personnels maitrisés et des challenges médicaux intéressants pour les personnages, maintenant un très bon équilibre entre les deux aspects du show pour faire progressivement et naturellement évoluer le récit.