Meredith est envoyée en thérapie suite à son agression. Maggie et Callie décident de réaliser une opération difficile sur une patiente d’Alex. Bailey force Owen et Nathan à travailler ensemble dans le but de les pousser à mettre leur différend de côté.
Après la reprise intense centrée sur une Meredith qui se retrouvait de nouveau à terre, Grey’s Anatomy poursuit sa saison 12 en reconnectant avec tous ses personnages et où ils en sont dans leur existence – majoritairement sur un plan sentimental.
Le passage obligatoire de Mer en thérapie se transforme alors en partie en une sorte de procédé narrative pour créer des transitions et faire le point sur les différents proches de la chirurgienne. Reste que cette partie, soutenue par l’alchimie d’Ellen Pompeo et Bill Smitrovich (The Event, The Last Ship), fonctionne avant tout pour le personnage principal et pour l’aider à, elle aussi, faire le point.
Therapist: Meredith, you were attacked in your own hospital, and you consider that small stuff?
Meredith: Have you read my file?
All I Want is You amorce explicitement une autre phase dans la vie de Meredith. Les images en flashbacks tirent un peu trop sur la corde sensible, mais sont également la parfaite illustration de tout ce qui s’est passé. Les scénaristes assument pleinement tout ce qu’ils ont pu faire subir à leur protagoniste phare et qu’il est aussi temps d’enclencher un changement majeur. Que veut Meredith maintenant est la grande question et l’une des plus difficiles à répondre.
Si All I Want is You ne met que Meredith en thérapie, l’épisode est bel et bien au sujet de ces chirurgiens qui peinent à affronter leurs problèmes et doivent confronter cette réalité pour déterminer ce qu’ils veulent réellement. Pour certains, comme Penny et Callie, leur situation n’est pas trop ambivalente et ne mérite pas vraiment qu’on s’y attarde. Elles ne sont pas les seules dont il est surtout question de rappeler exactement où elles en sont. L’épisode permet de se remémorer où nous en étions dans la relation entre Maggie et DeLuca, entre autres.
La vie sentimentale d’Alex est plus troublée, du fait de l’indécision de Jo qui ne sait pas vraiment ce qu’elle veut. Leur crise est évoquée et non illustrée, ce qui enlève alors un poids dramatique notable à leurs problèmes et fait que l’on sait où la conclusion doit nous conduire présentement.
Plus compliqué, et pour le coup plus intéressant, est l’ambigu rapport entre Owen et Riggs. Si le second n’a pas encore pleinement trouvé ses marques dans la série, sa relation avec Hunt existe sans aucun doute pour créer une dynamique qui ne s’articule pas autour de simples et classiques enjeux romantiques.
Malgré des maladresses et une histoire qui manque encore un peu de relief, Grey’s Anatomy a l’occasion de développer avec ces deux figures une nouvelle relation masculine. Comme la scène chez Jo ou celle chez Meredith nous le montre, le nombre de personnages masculins importants a plus que diminué, la perte de Derek ayant été alors le coup de grâce.
Le rapport fraternel est ainsi quelque peu rafraichissant, même si Owen sonne un peu trop comme un disque rayé ; il est peu aidé par le fait qu’Amelia semble être la seule utilisée pour aider à le faire avancer.
Grey’s Anatomy s’offre un épisode qui permet de se remettre – en même temps que son héroïne – des récents évènements et de se recentrer sur le quotidien des autres chirurgiens avec une certaine fraicheur. C’était ce dont il fallait après la reprise pour mieux repartir pour le reste de la saison.
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