Bailey rêve d’un premier jour parfait en tant que chef, mais une patiente difficile va tout faire dérailler. Meredith se retrouve à devoir gérer les patients de Bailey alors qu’April est mise en quarantaine et ne peut parler à Jackson. Amelia est confuse suite au baiser échangé avec Owen.
Grey’s Anatomy saison 12 confirme son approche dite plus légère avec ce second épisode. Pour l’équipe créative, le défi de ce début de saison est alors de retrouver un équilibre entre drame et comédie qui favorise le second sans pour autant tuer l’impact de scènes plus émotionnelles.
L’exercice est compliqué et la série se repose à ce niveau entièrement sur ses acteurs pour réciter leur partition et créer plus d’intensité ou de sentiments lorsque c’est nécessaire même si le terrain n’a pas toujours été bien préparé à l’avance. April en souffre terriblement, son discours final n’étant pas foncièrement à la hauteur ni la manière dont Sarah Drew le délivre. Walking Tall, titre de cet épisode 2, repousse un temps l’inévitable confrontation avec Jackson pour une conclusion qui ne permet pas de réellement remettre le couple sur les rails. S’il est logique que cette crise conjugale mette du temps à trouver résolution, les scénaristes ont été par le passé plus compétent pour maintenir un équilibre entre les deux partis. Dans le cas présent, April parait incapable d’écouter Jackson et le personnage, malgré une détermination notable, en ressort plus énervant que fort.
Cet épisode de Grey’s Anatomy est avant tout tourné vers Bailey qui connait son premier jour en tant que chef. La grande patiente de la semaine est présente avant tout pour servir l’histoire de Miranda et la pousser à réaliser ses erreurs pour aller de l’avant. Chandra Wilson commence alors avec beaucoup d’entrain puis a ensuite l’occasion d’exposer les faiblesses de son personnage. Comme souvent, l’échange avec Richard possède la dose de sensibilité nécessaire pour faire son effet. La conclusion est donc touchante comme il faut et permet de véritablement montrer que ce nouveau poste est destiné à faire évoluer Bailey. Le rappel de son surnom de Nazi aide aussi à mettre en perspective tout le chemin parcouru et le fait qu’il y a la place pour poursuivre l’évolution, même après 11 saisons. Quelque chose que Meredith illustre également à merveille (ses enfants sont toujours cachés par contre).
Il est plus regrettable que les scénaristes ne semblent pas encore vouloir s’intéresser à Alex en ce début de saison, qui mérite certainement plus de temps d’antenne qu’Amelia et Owen dont la relation reste majoritairement inintéressante. Autant dire qu’il y a du travail à faire pour trouver un équilibre notable pour eux, mais il serait sûrement plus pertinent en vérité d’offrir à l’un comme à l’autre du matériel évitant de trop les définir par leur vie privée. C’est un gros obstacle à l’évolution de Hunt depuis un bon moment maintenant.
Les scénaristes de Grey’s Anatomy tournent autour de Callie et Arizona de la même façon. Si la reconstruction personnelle peut mener à des questions et développements intéressants, l’approche choisie à ce stade semble plus être une sorte d’habitude. S’il est évident qu’elles sont destinées à être toujours liées, la dynamique est bien connue et il faut que cela avance.
Après un premier épisode nous replongeant dans la série en nous annonçant une nouvelle saison plus ensoleillée, le second confirme cette tendance. Walking Tall maintient ainsi le ton plus léger qui prend le dessus, sans pour autant oublier qu’il est important de savoir faire monter la pression et de laisser la place à des moments plus intimistes. Il y a cependant des réglages à faire et un nouvel équilibre à retrouver pour que tout cela fonctionne à son maximum, mais ce n’est que le début de la saison…