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Séries Grey’s Anatomy : Pour Sofia (12.22)

Grey’s Anatomy : Pour Sofia (12.22)

greys anatomy saison 12 episode 22 - Grey’s Anatomy : Pour Sofia (12.22)

Incapables de trouver un accord, Callie et Arizona finissent devant un juge qui va devoir décider quel parent aura la garde de Sofia.

Comment tirer le meilleur profit d’une situation incertaine ? Voilà une question qui a dû occuper l’esprit des scénaristes de Grey’s Anatomy avec le contrat de Sara Ramirez qui arrive à son terme et, à l’évidence, des doutes sur le futur du personnage dans la série. Cela est devenu flagrant ces derniers épisodes avec l’émergence de la storyline autour de son départ pour suivre Penny et tout ce qui en découle. (Notons que ce n’est pas la seule dont le contrat arrive à terme, mais il semble qu’il ne doit pas y avoir trop de doutes pour le futur des autres acteurs).

Dans un tel contexte, il n’est pas foncièrement difficile de prédire l’issue de Mama Tried, qui a pour vocation de tirer sur la corde émotionnelle en rappelant que, lorsque deux parents se déchirent, la véritable victime reste l’enfant. Dans le cas précis, c’est la garde de Sofia qui se joue, ses deux mères n’étant pas parvenu à trouver un terrain d’entente.

Derrière la caméra, on retrouve Kevin McKidd qui est toujours bien plus à l’aise lorsqu’il n’est pas à l’hôpital (ce qui est un peu étrange pour quelqu’un qui travaille sur un show médical). De toute façon, Mama Tried repose avant tout sur ses interprètes féminins, avec Jessica Capshaw ayant l’opportunité de briller.

On pourrait presque y voir une volonté scénaristique d’offrir un portrait peu reluisant de Callie, tellement les mauvaises décisions s’enchainent pour elle. Il n’est pas compliqué d’imaginer que les arguments de son avocate sont utilisés dans la réalité, cela tend juste à enlever à Torres une certaine forme de crédibilité, voire de respect. L’argumentaire féministe ressort à travers Bailey lorsqu’elle se trouve à la barre, et il est difficile de lui donner tort.

Ce sont tout simplement des coups bas qui auraient pu être interprétés comme une forme de désespoir, si l’équipe narrative de Grey’s Anatomy y avait mis un peu du sien. En mettant en parallèle un cas médical qui a besoin d’Arizona, tout est orchestré pour offrir à celle-ci ce qu’il faut pour s’imposer.

Voir Robbins se battre pour le bien de Sofia est sans aucun doute l’angle le plus intéressant lorsque la chute arrive, la série se frottant au problème biologique. Il est certainement triste de se dire que certains pourraient considérer qu’elle a moins de droits, car elle n’est pas la mère biologique, cela reste malheureusement une réalité. Le show le pointe donc logiquement du doigt.

Cette confrontation pour la garde de Sofia avait surtout de l’intérêt, car ce sont deux femmes et par la partie adoption qui va avec. On peut noter que si les sujets principaux sont visités, il y a une volonté de ne pas virer dans le drama abusif, juste de profiter de la situation pour assener quelques vérités avant le verdict.

Encore une fois cependant, tout cela est fait au détriment de la caractérisation de Callie qui se montre assez égocentrique dans cette affaire. Si jusque-là, Penny s’en sortait bien, la mettre passive et ne pas la voir au moins faire une suggestion pour mettre un terme à tout cela avant dessert le personnage.

Si cette confrontation entre Callie et Arizona est nait d’une incertitude en coulisses quant à l’avenir de Sara Ramirez dans la série, cet épisode de Grey’s Anatomy aurait certainement gagné à se montrer plus ambigu. Les enjeux autour de Sofia apportent la gravité nécessaire, il y avait juste la place pour délivrer un propos plus poussé et déchirant – même si l’épisode fait ce qu’on attend de lui.

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