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Séries Grey’s Anatomy: Affaire de famille (12.24)

Grey’s Anatomy: Affaire de famille (12.24)

greys anatomy saison 12 episode 24 - Grey’s Anatomy: Affaire de famille (12.24)

Cette critique contient quelques spoiler. Vous voilà prévenus.

C’est le grand jour pour Amelia qui a des doutes sur ce qu’elle doit vraiment faire. Face au refus de Jo de se marier, Alex préfère prendre ses distances. Ben se retrouve de nouveau dans une position compliquée aux côtés d’April.

Grey’s Anatomy en a-t-elle fini avec les fins de saisons dramatiques ? On ne se plaindra pas de ne pas laisser les chirurgiens en plein milieu d’une crise ou entre la vie et la mort, bien qu’il faut reconnaitre que certains choix pour ce final ont de quoi laisser dubitatif.

Family Affair s’articule autour de trop nombreuses storylines qui s’étouffent les unes les autres. Nous avons le mariage d’Amelia, l’accouchement d’April, les problèmes de couple de Jo et Alex ainsi qu’une conclusion à offrir à Callie. Autant dire qu’il y a beaucoup sur la table et pas assez de temps pour tout faire.

Torres est sans aucun doute la grande perdante de cette histoire. Après la débâcle avec Arizona nous ayant mené au procès pour la garde de Sofia, les scénaristes de Grey’s Anatomy ont plus ou moins cinq minutes à leur disposition pour conclure cette intrigue. Cela serait sans importance s’il ne s’agissait pas du dernier épisode de Sara Ramirez – dont le départ a été confirmé. Tout avait été fait pour lui fournir une sortie si besoin était, et celle-ci est prise rapidement. Ce ne sont pas de vrais adieux, et il est difficile de ressortir satisfait et d’avoir le sentiment que le personnage – présent depuis la fin de la saison 2 –  obtient une fin digne de ce nom. Loin de là.

Les raccourcis empruntés sont nombreux dans cet épisode de Grey’s Anatomy, à commencer par l’accouchement d’April qui sert à offrir à Ben une sorte de rédemption auprès de Bailey après le fameux incident dans le couloir de l’hôpital. L’évènement en lui-même fait vraiment monter la tension, même si l’issue est évidente. Entendre April crier à pleins poumons ne peut pas laisser indifférent, bien au contraire. Reste que l’équipe créative a préféré passer outre une conclusion digne de ce nom pour April et Jackson, ce qui a de quoi décevoir après tout ce qu’ils ont traversé. Le duo méritait d’avoir une scène ensemble.

Cela aurait été possible en offrant moins de temps à Amelia qui se met à paniquer le jour de son mariage. Ce n’est pas tant que la sœur de Derek ne méritait pas d’occuper les devants, mais plus que le reste était tout aussi important. Pour le coup, il est difficile de ne pas avoir la sensation qu’on étire ses problèmes au détriment du reste. Pourtant, entre l’absence de ses parents, la mort de son frère et son ’addiction, tout ce que dit Amelia a du sens (au point qu’on peut bien se demander où sont les personnages de Private Practice).

Au final, les scénaristes articulent l’histoire d’Amelia pour autant servir cette dernière que Meredith. Le mariage ressemble presque à une excuse pour créer un contexte particulier permettant de remettre – encore une fois – à plat leur relation. L’ultime scène laisse supposer que cela est fait pour que la saison 13 mette plus à l’épreuve la relation de Meredith avec Maggie.

Ce n’était pas non plus la seule histoire de mariage qui occupait ce final. Les problèmes conjugaux d’Alex et Jo sont enfin abordés, avec un petit twist pour la seconde qui a pour but de légitimer son refus, mais qui ressemble plus à une idée sortie d’un chapeau. Il n’est à l’évidence pas question de briser définitivement le couple, mais de continuer à le mettre à l’épreuve pour le moment.

Grey’s Anatomy termine donc sa saison 12 sur un épisode qui n’a pas complètement les allures d’un season finale. On y trouve bien tous les composants, mais aussi beaucoup de précipitation et une certaine insatisfaction à voir certaines intrigues être bouclées vite et une dernière scène qui aurait largement pu être placée au début de la saison 13 — qui arrivera comme d’habitude à l’automne sur ABC.

Maybe there’s enough happy for everyone. Or maybe… give me a minute.