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Séries Grey’s Anatomy : Consultation en prison (13.10)

Grey’s Anatomy : Consultation en prison (13.10)

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greys anatomy saison 13 episode 10 - Grey’s Anatomy : Consultation en prison (13.10)

Après plus de deux mois d’absence, Grey’s Anatomy fait son retour pour la suite de sa saison 13. Comme elle a l’habitude de le faire maintenant, l’épisode de reprise ne répond pas à la question urgente au sujet d’Alex et se concentre sur tout autre chose.

À ce niveau de vie de la série, c’est un procédé familier employé par les scénaristes qui peut légèrement agacer. Ce n’est pas tant le sujet en lui-même que la volonté de l’équipe créative d’étirer une situation qui, disons-le, n’a pas été aussi bien développée qu’on n’aurait pu s’y attendre.

Alex a-t-il passé l’accord pour protéger l’identité de Jo le conduisant alors en prison ? S’il faut donc patienter jusqu’au prochain épisode pour le savoir, la reprise reste néanmoins dans la problématique générale et nous entraine derrière les barreaux auprès de Kristen, une dangereuse patiente enceinte.

L’intrigue tourne pour l’occasion entièrement autour de Bailey, Arizona et Jo, chacune réagissant différemment à ce changement d’environnement. La première est celle qui panique le plus avant de se confronter aux difficiles conditions de travail du milieu. Pas de secret sur les problèmes budgétaires des prisons, et Grey’s Anatomy semble avant tout cocher une case inévitable au vu du sujet de l’épisode plus qu’autre chose.

Dans une volonté de neutralité et d’humanisation de la prisonnière, l’équipe créative utilise l’un des plus vieux ressorts au monde ; l’histoire ne nous révèle pas les raisons de l’emprisonnement pour ne pas en faire un cas particulier dont les actions entacheraient la possible sympathie que l’on développerait envers elle.

Ce n’est pas à proprement parler une franche réussite, car cela transforme la plupart des personnages en moralisateurs qui n’ont pas toutes les données en main, approximativement du début à la fin. Cela devient gênant lorsque la mère de Kristen entre en jeu ; on ne sait au final que très peu de leur relation et des actes commis par sa fille — autant ceux l’ayant conduit en prison que tout ce qui a pu se passer avant la menant sur cette route.

Grey’s Anatomy cherche alors se montrer contenue pour de bonnes raisons, mais en oublie pour l’occasion qu’il y a clairement plus que le lien mère-fille qui entre en jeu dans cette histoire.

L’ensemble s’embarque qui plus est dans une direction prévisible de par le fait que ce qu’on pouvait en partie imaginer se produire pour la patiente finit par arriver. L’ensemble permet néanmoins de mettre Arizona en avant et que le personnage est toujours à son plus fort dans le domaine professionnel.

En contrepartie, l’épisode rappelle à quel point Jo n’est pas développé et toujours définit par les mêmes éléments de son existence — ce qui à ce stade du show joue plus qu’en défaveur du personnage.

Au final, Grey’s Anatomy fait un retour avec un épisode qui reprend plus ou moins là où le récit s’était arrêté en terme temporel, mais choisit de nous tenir cependant éloigner des gros enjeux. Il s’agit par la même occasion du premier épisode de la série sans Ellen Pompeo. La volonté de se frotter à ce que peut signifier l’emprisonnement et les conditions qui vont avec alors qu’Alex pourrait y passer du temps se comprend, mais on peut de nouveau se questionner sur la place de l’épisode dans la saison. Après plus de deux mois d’absence, il y avait plus l’envie de replonger dans l’intrigue que de faire un passage en prison.

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