Aller au contenu
Séries Grey’s Anatomy : Dans les tranchées (13.13)

Grey’s Anatomy : Dans les tranchées (13.13)

  • par
  • 3 min read

Greys Anatomy saison 13 episode 13 - Grey’s Anatomy : Dans les tranchées (13.13)

Les résidents sont excités d’entrer dans une nouvelle phase du programme de Minnick. Le conflit entre les chirurgiens s’intensifie avec April ayant été choisi pour remplacer Meredith.

Comme Caterina Scorsone, Ellen Pompeo est à l’évidence en congé maternité. Si l’absence de la première dérange peu, celle de la seconde se fait plus que ressentir. C’est le second épisode sur trois où le personnage n’est pas présent. Alex ne travaille pas non plus, laissant ainsi ses collègues se concentrer sur les problèmes internes.

Ce que nous propose cet épisode de Grey’s Anatomy est une sorte de guerre au sein de l’hôpital, allant jusqu’à positionner April en tant que traitre. La métaphore est extrême, mais elle est également soutenue par la volonté d’Owen d’être la Suisse.

Pour autant, les scénaristes n’y vont pas à fond et décident de tirer sur la corde émotionnelle pour pousser à l’acceptation. Certains choix passeraient mieux s’il n’y avait pas l’impression que l’on essayait de nous manipuler d’un bout à l’autre.

Après une difficile introduction, Minnick doit donc tomber pour mieux se relever et être acceptée. La chirurgienne en charge du programme de formation paie violemment le prix de son arrogance au sein de cet épisode, lorsqu’une opération tourne mal avec Stephanie.

Grey’s Anatomy déroule alors ses intrigues avec une prévisibilité désarmante dans le but de pousser ses personnages dans une direction explicite pouvant nous faire sortir de l’impasse où l’on se trouve. De ce fait, Minnick avait besoin d’être remise à sa place et Richard de nous rappeler pourquoi il est un si bon formateur.

Dans cette lignée, l’écartement de Meredith place April dans une position de pouvoir qui n’est pas bien perçue. Les scénaristes utilisent alors la situation pour au final aborder légèrement la notion de privilège, mais cela est particulièrement superficiel et ressemble plus à une excuse pour justifier le manque de conviction que peut posséder April. Si elle explicite son choix, cela arrive trop tardivement et ne donne pas non plus le sentiment qu’elle tente à sa manière de faire du mieux dans une situation difficile. C’est le but recherché, mais ce n’est pas vraiment le résultat final.

Reste que si cette promotion n’a pas été obtenue dans des conditions idéales, April peut sans aucun doute bénéficier d’occuper une nouvelle place pour être confronté à de nouveaux défis professionnels.

Au fond, personne mieux que Ben ne synthétise les sentiments que l’on peut avoir envers ce conflit. Dépouillé d’une expérience qui se devrait d’être plus fun, enrichissante et évolutive, il ne reste au final qu’une certaine lassitude et l’envie de laisser tout cela derrière soi.

Cet épisode de Grey’s Anatomy semble au moins amorcer le tournant pour que le récit puisse évoluer dans la bonne direction. L’échec de Minnick devrait pousser le personnage à réexaminer son approche et potentiellement faire un compromis qui pourrait mener à la collaboration plus qu’évidente avec Richard. Car, au fond, les deux ont des arguments valides et des approches qui se complémentent.

Si un peu de remise en cause, surtout dans un tel environnement, est bienvenue, la manière dont cela est géré se révèle donc être définitivement bancale. L’idée était bonne sur papier, mais l’exécution est difficile et offre une représentation plus que chaotique de l’organisation de l’hôpital. Ces bouleversements devraient au moins aider à entrainer certains personnages dans des directions inédites.

Étiquettes: