Suite à la mort de sa mère, Maggie doit faire son deuil dans cet épisode 19 de la saison 13 de Grey’s Anatomy. Tout du moins, elle doit commencer le processus de guérison et apprendre à vivre dans un monde où sa mère n’existe plus.
Pour cela, l’équipe créative nous introduit à Jenna et Leo, un couple d’amis à Owen (je répète : Owen a des amis. En bonus, ils ne travaillent pas à l’hôpital.). Malgré le fait que l’opération est présentée comme rare et doit alors forcément impliquer des risques notables, il est difficile de craindre quelque peu pour la santé de la femme ou de son bébé qui est au cœur de cette chirurgie.
Si l’épisode avait été tourné vers Owen, peut-être que cela aurait été possible. Tous les enjeux reposent sur le retour au travail de Maggie et sa capacité à prendre en charge une telle opération si peu de temps après la perte de sa mère.
Les inquiétudes des proches peuvent trouver une justification dans leur attachement pour Maggie, même si cela vire quelque peu à la condescendance. Heureusement, la chirurgienne se révèle plus qu’à la hauteur du défi et la série peut alors fournir un portrait du deuil à la fois touchant et honnête. Tout le monde ne peut simplement pas fuir son existence le temps de gérer ses émotions. Maggie continue à faire son travail dans un contexte émotionnel plus difficile. Cela ne signifie pas qu’elle n’est plus apte à être à son meilleur dans une salle opératoire. On aurait pu par contre passer outre la métaphore qui n’apporte strictement rien au récit, si ce n’est alourdir son propos déjà plus qu’évident.
D’une certaine manière, cette expérience peut être utilisée par les scénaristes pour vraiment faire sortir Maggie de sa coquille et pousser le personnage à prendre des décisions un brin plus risquées – au moins plus turbulentes sur un plan narratif.
Cela ne serait pas du luxe car cette saison 13 de Grey’s Anatomy aura bien eu du mal à faire évoluer ses protagonistes dans une direction ou une autre. Le fait que la relation entre Meredith et Riggs soit toujours bloquée à la première étape tend à montrer la difficulté d’aller de l’avant. On en arrive à un point on l’on peut bien se demander pourquoi ce dernier insiste tant et pourquoi les scénaristes s’obstinent dans cette direction.
Reste que cela n’est pas pire que la situation conjugale d’Owen et Amelia. Le couple semble pouvoir maintenant s’adresser la parole sans une forme de rancœur, mais où cela doit-il nous mener ? Personne n’a encore évoqué la séparation définitive ou le début d’une once de reconstruction.
Au milieu de tout cela, on pourra noter la pointe d’humour qui aura accompagné le docteur Isaac Cross qui endosse le rôle du malade. Malgré le fait que la formation des internes fut au cœur d’une des plus gros storylines de la saison, ces derniers ont été assez mal traités.
Il est alors sympathique de transformer l’absence d’Isaac en une sorte de blague et en cas médical. Cross a toujours eu un certain potentiel comique, et le retrouver le rappelle parfaitement. Qui plus est, contrairement à DeLuca et Stephanie, j’avais remarqué qu’il n’était plus là ! La dynamique du trio se révèle par ailleurs efficace et nous rappelle le potentiel de personnages définitivement sous-employés.
Au final, cette saison 13 de Grey’s Anatomy se dirige tranquillement vers sa conclusion. Même après quelques bons épisodes, il reste difficile de renverser complètement la tendance d’une saison qui fut peu inspirée alors que l’on entre dans son dernier arc. Il y a encore trop d’histoires en suspens qui mérite d’être terminées. Il est essentiel à ce stade que les scénaristes tournent la page, fassent eux aussi leur deuil de ce qui ne fonctionne pas pour pouvoir repartir sur de meilleures bases.