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Séries Grey’s Anatomy : L’illusion du temps (15.12)

Grey’s Anatomy : L’illusion du temps (15.12)

greys anatomy saison 15 episode 12 - Grey’s Anatomy : L’illusion du temps (15.12)

Généralement en pause durant les fêtes de fin d’année, les scénaristes de Grey’s Anatomy ont pris l’habitude, au fil des saisons, de gérer cette période à travers un épisode couvrant plusieurs mois. C’est ainsi que Noël, le Nouvel An, la Saint-Valentin représentent un repère temporel au sein de ce nouvel épisode, au même titre que les jours qui passent pour Natasha Deon, une patiente qui a été plongée dans un coma et va en sortir.

La notion du temps qui passe est étrange, et varie en fonction de ce que l’on peut ressortir à ce moment présent. Selon cette idée, le temps dans cet épisode s’arrête sur ces jours qui peuvent être plus longs que d’autres, sur ces moments qui semblent s’éterniser, où des décisions sont prises ou ne sont justement pas prises.

La vie privée de Meredith reste alors le moteur principal, même si l’équipe créative de Grey’s Anatomy ne dissimule pas ses intentions. À peine après avoir pris le temps de légitimer Link en tant qu’intérêt amoureux viable, l’attention est entièrement tournée vers DeLuca qui n’hésite plus à signifier à la chirurgienne ce qu’il ressent – positif ou non.

C’est donc le couple que cet épisode de Grey’s Anatomy veut que l’on embrasse à une période où la plupart des relations en place possèdent leur charme. Certes, Jackson et Maggie restent ennuyeux, mais c’est peut-être leur statut le plus tolérable, là où Catherine et Richard, traversant tant bien que mal les étapes de la guérison et la remise en forme après l’opération, possèdent cette étincelle qui fait bien la différence.

De même, Owen et Amelia se trouvent sans aucun doute enfin à une place où on peut apprécier le chemin qui a été parcouru et leur sens de la communication. Cependant, il est regrettable que les scénaristes choisissent cet épisode pour réorienter l’histoire de Betty, cela semblant aussi poussif que peu inspiré. Le fait que l’information soit perdue plus ou moins au milieu du reste lui enlève l’impact que cela aurait dû avoir et empêche en même temps que cela soit crédibiliser dans la foulée. Il faudra attendre la suite pour voir si ce choix narratif doit nous mener vers quelque chose de satisfaisant ou juste un moyen de faire radicalement progresser l’intrigue et la mener à une forme de conclusion.

Sans artifices, l’épisode continue ce qui a été introduit entre Teddy et Koracick. Il faut dire qu’il ressort avant tout des échanges particulièrement naturels, une aisance bienvenue et sans drame qui séduit instantanément. De son côté, Schmitt continue de s’affirmer, sa relation avec Nico ayant permis de briser l’image du chirurgien gaffeur pour laisser place à une personne plus confiante. Et, à ce stade,  faisant de lui le seul interne qui a le droit à du matériel sur la durée.

D’une certaine façon, Grey’s Anatomy célèbre la Saint-Valentin avant l’heure à travers un épisode qui tourne autour d’une patiente pour mieux exploiter la carte des sentiments. En accélérant et décélérant à intervalles réguliers, cela permet d’aller de l’avant pour mieux construire les rapports ou les reconstruire – à l’image de Bailey et Ben. Les scénaristes rattrapent ainsi le temps perdu (celle de la pause de fin d’année) pour faire progresser ses principales histoires. À l’image de la série ces derniers temps, la touche d’émotivité est bien présente sans pour autant emporter avec passion et l’épisode aide ses personnages à simplement guérir ou progresser naturellement.

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