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Séries Grey’s Anatomy : Rêver de moutons (15.17)

Grey’s Anatomy : Rêver de moutons (15.17)

greys anatomy saison 15 episode 17 - Grey’s Anatomy : Rêver de moutons (15.17)

Dès que le Dr Vincenzo DeLuca fut introduit, les scénaristes de Grey’s Anatomy nous ont annoncé que cela se terminerait mal. Il ne pouvait en être autrement, entre des recherches médicales révolutionnaires et Carina ne cessant de répéter que son père est bipolaire — même s’il n’a pas été officiellement diagnostiqué.

On peut néanmoins se demander ce que l’équipe créative cherchait vraiment à accomplir lorsque l’on arrive au terme de cet épisode 17 qui a pour effet de simplement rappeler à Andrew que son père est toujours la même personne, même s’il espérait du changement.

Surtout, les recherches médicales avec les agneaux, sujets expérimentaux devant mener à la possibilité de faire grandir le fœtus d’un bébé humain hors du ventre de sa mère, sont aussi osées qu’une mauvaise excuse narrative mal utilisée. La série a rarement brillé par une représentation réaliste du domaine de la recherche, ayant peu de préoccupations sur les périodes, tests et recrutements qui vont avec. Pas d’exception ici.

Certes, la série n’a pas à y consacrer 15 ans, mais l’argumentaire tenu dans l’épisode dès lors que le père de DeLuca dépasse les limites n’est pas le moins du monde travaillé. Heureusement qu’Alex est là pour rappeler qu’il y a un protocole à suivre, même s’il semble que Vincenzo DeLuca n’en a cure – et en gros, pose intrinsèquement la question du comment cela se fait-il qu’il possède encore le droit d’exercer s’il aime tant ne pas respecter les protocoles.

Les scénaristes de Grey’s Anatomy mettent de côté l’éthique pour miser sur l’impact émotionnel de ses actions. Lorsque ses études connectent avec une patiente enceinte victime d’un accident de voiture, Teddy doit faire face à des complications mettant la vie du bébé en péril. Le père de Carina et Andrew ne vient que rendre l’épreuve des parents plus éprouvante, et cela a un impact sur le docteur Altman — assistée par Owen. Cela serait plus convaincant si Vincenzo DeLuca n’était pas aussi vocal et si peu efficacement remis à sa place, alors que l’argumentaire est juste sous leurs yeux. On lui donne une trop grande liberté sans raison valable.

Les chirurgiens de Grey’s Anatomy se laissent gouverner par leurs émotions au sein de cet épisode, comme nous le montre également Amelia qui se rend à une conférence où elle retrouve Lincoln. À peine cette dernière est-elle séparée d’Owen que les scénaristes ne peuvent s’empêcher de lui créer de nouveaux liens (même si c’est en partie purement physique) avec un autre médecin. Le tout saupoudré de questionnements médicaux sur l’utilisation de drogues pour soigner la douleur. Amelia tire des conclusions hâtives — ce qui est regrettable pour une chirurgienne de son niveau — avant que Lincoln puisse véritablement exprimer ses motivations et son objectif.

D’une certaine façon, la figure parentale est omniprésente dans la série en ce moment, avec des scénaristes qui cherchent surtout à multiplier les points de vue pour montrer l’impact qu’ils ont eu sur la vie de leurs enfants, en fonction des choix faits. S’il y a quelque chose de touchant dans la relation entre Alex et sa mère, celle dans la famille DeLuca aurait sincèrement besoin d’être mieux établie et approfondie. Cependant, le terrain est surtout préparé pour se tourner vers l’histoire familiale de Jo, et plus précisément sa mère.

Au final, les scénaristes de Grey’s Anatomy se trouvent clairement entre deux eaux, ayant une idée d’où ils veulent aller pour certains personnages, mais ne sachant pas toujours comment bien exécuter l’histoire une fois qu’ils y sont. L’épisode possède quelques bonnes notes, mais passe à côté de bien d’autres.

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