Maggie introduit des pièces « d’humeur » comme approche alternative à la médecine. Tout est une question d’humeur et comment cela affecte notre bien-être et nos relations avec les autres. Grey’s Anatomy poursuit ainsi sa saison 5 sans prises de risques et en suivant son carnet des charges.
Dès lors, il n’est pas bien compliqué de déterminer où chaque histoire doit nous mener, à commencer par la jeune patiente de 11 ans d’Alex qui doit, après 6 mois à l’hôpital, se faire finalement opérer. Avec DeLuca aussi sur l’affaire, cette intrigue cherche à refléter les problèmes personnels du partenaire de Meredith qui s’est replié sur lui-même suite à ce qui s’est produit avec son père et cela à des répercussions.
Rien d’étonnant présentement, et les scénaristes de Grey’s Anatomy n’offre pas grand-chose à se mettre sous la dent pour Andrew. Si la visite de son père a permis d’aborder le passé de DeLuca et de mieux cerner l’adulte qu’il est, on retiendra surtout que cela a ramené sa sœur à l’hôpital plus qu’autre chose.
On retiendra tout de même notre équipe de mathématiciens affrontant la patiente, avec ce ralenti humoristique dans le couloir, avec Bailey, Maggie, Schmitt et Qadri, plutôt inspiré.
Quant à Carina DeLuca, elle s’occupe de Teddy suite à une fausse alerte et qui doit rester dans une position inconfortable, avec la tête en bas, pour s’assurer de ne pas accoucher maintenant. L’équipe de Grey’s Anatomy utilise cette situation pour continuer à explorer la dynamique particulière qui existe entre la chirurgienne et les deux hommes de sa vie — Owen et Koracick. Les deux médecins ne s’entendent pas, mais il va falloir qu’ils trouvent un terrain d’entente à un moment ou un autre. Pour le moment, il est surtout question d’offrir à Koracick la possibilité de verbaliser ses émotions pour Teddy et rappeler qu’Owen a un passif peu glorieux dans sa manière de traiter Teddy.
En tant que parents néanmoins, Teddy et Owen fonctionnent assez bien, même si la série en fait un peu trop sur le sujet et sur la mise en valeur de leur relation qui pourrait profiter d’être un peu moins décortiqué pour pouvoir respirer et s’épanouir naturellement.
Les scénaristes aiment parfois trop en faire pour démontrer la viabilité d’une de leurs histoires. Pourtant, Amelia et Linc, quand la première n’en fait pas trop, sont là pour démontrer que ce n’est pas forcément nécessaire. Une affaire médicale un peu émotive qui aide ainsi à créer des liens entre les personnages fait toujours plus d’effets que bien des artifices.
Les scénaristes de Grey’s Anatomy essaient plus ou moins de signifier que l’on ne contrôle pas toutes les variables et qu’une seule peut tout faire basculer. L’idée est d’éliminer le plus d’inconnu possible et d’espérer pour le mieux. Cependant, ils le font dans un épisode qui suit une trame explicite et où
cette saison 15 roucoule au point que l’inconnu est plus ou moins absent et que l’on sait un peu trop exactement où tout se dirige dans cet épisode. Il manque de la spontanéité et de l’imprévu.
Peut-être que la recherche de Jo pour retrouver sa mère pourrait nous entrainer dans une direction inédite, vers un peu d’inconnu. C’est quelque chose avec lequel la série pourrait bien faire.