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Séries Grey’s Anatomy : Traumatisme du passé (15.19)

Grey’s Anatomy : Traumatisme du passé (15.19)

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greys anatomy saison 15 episode 19 - Grey’s Anatomy : Traumatisme du passé (15.19)

Jo était parti rencontrer sa mère biologique dans le précédent épisode de Grey’s Anatomy, mais cela se passait loin de nous. Ce nouvel épisode revient sur cet évènement qui a bouleversé la chirurgienne et qui n’est pas encore prête à en discuter avec quelqu’un. C’est ainsi l’opportunité pour la série pour aborder la gestion du traumatisme, que ce soit peu de temps après ou bien des années plus tard.

Les scénaristes de Grey’s Anatomy continue ainsi d’explorer l’histoire de Jo en continuant de tourner les projecteurs vers le consentement et les blessures qui découlent de son absence. Lorsqu’elle arrive sur le pas de la porte, elle rencontre une mère de famille qui a, en apparence, une belle existence. On pourra dès lors reprocher à Jo de juger hâtivement celle qui l’a mis au monde et de la condamner pour ses choix plus vite que nécessaire. Même sans sa tragique histoire, Jo est pleine d’une rage qui dépasse finalement sa mère – mais qui n’est pas à proprement parler pointer du doigt.

La mère de Jo s’appelle donc Vicki Ann Rudin et elle est incarnée par Michelle Forbes. Les apparences ne révèlent cependant pas tout à Jo sur le passé de sa mère qui est dès lors de nouveau forcé par sa fille biologique sorti pour elle de nulle part de confronter ses démons personnels et surtout un douloureux passé qu’elle a déjà mis des années à accepter pour aller de l’avant.

Sur le sujet, Grey’s Anatomy n’est naturellement pas la première – on peut se tourner vers Unité Spéciale pour y trouver plus que des échos. La série trouve néanmoins présentement un sujet fort qui prend aux tripes, grâce à des actrices particulièrement investies.

Au-delà de la rencontre entre Jo et sa mère, le cas médical vient compléter la thématique à travers une victime d’un viol qui veut avant tout oublier et tourner la page le plus rapidement possible. Entre les mains de Jo et de Teddy, la patiente se confronte à ce qui lui est arrivé et se voir offrir toutes les options possibles. Abby (incarnée par Khalilah Joi) est déchirante, dans sa fragilité et sa ténacité. Même si la série a tendance parfois à un peu trop manipuler les émotions pour faire son point, cela ne dérange pas présentement. La détresse émotionnelle d’Abby surpasse la mise en scène parfois un peu excessive, son histoire prime sur les artifices.

Pour complémenter ce récit tourner vers le viol et ses conséquences sur la victime, Ben et Bailey découvrent que Tuck a une petite amie et que c’est alors le moment d’avoir une conversation avec lui. La série se montre très didactique sur le sujet, mais il faut reconnaitre à Ben Warren de réussir à naviguer avec aisance le côté un brin inconfortable de ce genre de conversations tout en utilisant une métaphore sportive qui a de quoi pénétrer le cerveau de Tuck. Placer cela dans cet épisode a du sens sur un plan thématique, mais fait plus que didactique.

Cela faisait en tout cas quelques temps que Grey’s Anatomy n’avait pas délivré un épisode plus centré et plus coup de poing. Cela faisait aussi un moment que Jo restait dans l’ombre et explorer son histoire familiale permet d’envoyer un coup d’électrochocs. On obtient alors l’un des épisodes les plus marquants de cette saison.

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