Ben découvre qu’une conversation qu’il pensait anodine avec Derek peut avoir des répercussions importantes pour Bailey. Alors que les tensions s’amplifient avec Meredith, Cristina s’appuie sur Shane pour les surmonter. April invite Stephanie à son mariage alors que la petite amie d’Owen se retrouve à devenir cuisinière pour le Thanksgiving qui se déroulera chez Meredith.
Après un épisode orienté sur Callie, Grey’s Anatomy retourne à sa formule classique avec Somebody That I Used to Know. Au visionnage, pas de doute à avoir sur le fait que Meredith et Cristina, ainsi que Bailey, devront à un moment ou un autre prendre elles aussi les devants à l’image de leur collègue pour que ces intrigues puissent vraiment exploser.
En attendant, Thanksgiving approche, mais le pardon n’est pas au menu de tout le monde à l’hôpital. Pour autant il sera nécessaire à un moment ou un autre pour les médecins d’assumer le passé et les décisions de leurs proches pour réussir à aller de l’avant. Majoritairement, il s’agit de personnes tentant de faire ce qui est bien, mais cela ne signifie pas que cela ne se fait pas sans douleur. Au milieu, il faut tout de même noter qu’Alex et Jo filent le parfait amour.
Callie et Arizona ont en tout cas fait un pas en avant et travaillent à reconstruire leur relation. Cependant, il y a Murphy, et presque étonnamment, c’est la jeune interne qui profite le plus de cette situation, devant apprendre à contrôler sa nature émotionnelle. Qui plus est, elle se révèle finalement prise dans une crise conjugale qui la dépasse, éternellement à côté sans pour autant l’être. Le parallèle réalisé avec la baby-sitter n’est pas des plus subtils, mais il reste pertinent tout en n’étant pas trop mis en avant.
Pour le couple, nous ne sommes certainement pas au bout des épreuves, mais il y a une volonté de reconstruction qui est inexistante du côté de Meredith, dont le conflit avec Cristina s’envenime. Grey fait clairement monter la pression, se montrant particulièrement agaçante au point que le moment où Shane la remet à sa place se révèle certainement plus plaisant qu’il ne devrait l’être. En tout cas, scénaristiquement parlant, l’habilité n’est pas de mise, car les deux femmes n’en ressortent pas à égalité, et la confrontation tarde à venir. Pire que tout, Cristina continue de paraitre de plus en plus isolée, le repas de Thanksgiving n’aidant pas – et le peu d’intérêt suscité par la petite amie d’Owen non plus. Cela offre la possibilité à Shane de s’affirmer un peu, finalement à l’image de Murphy.
L’autre grosse crise de l’épisode touche de plein fouet Miranda. Celle-ci se spécifie, Ben y apportant un regard différent et lui donnant des enjeux autant professionnel que personnel. Ce qui affecte Bailey se précise ainsi, et cela se révèle étrangement douloureux de la voir faire et réagir face à son mari, particulièrement inquiet pour elle.
D’une certaine façon alors, Miranda et Cristina se distinguent au sein de cet épisode pour y apporter une dimension psychologique différente, les situations permettant alors de jouer parfaitement avec la complexité des deux personnages et le talent de ses interprètes. A côté, il faut noter que Richard a le droit aussi à son moment, même s’il n’a pas assez de place pour réussir à totalement capitaliser dessus. La conclusion avec les internes reste sympathique, malgré le fait que l’accident sur le treadmill peut paraitre comme une excuse pour maintenir sa situation actuelle.
Grey’s Anatomy ne fête donc pas vraiment Thanksgiving, avant tout car les personnages ne sont pas encore prêt à pardonner ou à laisser leur conflit derrière eux. Au contraire, même si celui de Callie et Arizona a pris un tournant, cela n’est pas terminé, alors que les autres crises en cours ne font que s’amplifier, donnant ainsi une intensité différente à Somebody That I Used to Know. Les prochains épisodes s’annoncent particulièrement tendus.