Pour Halloween, les docteurs du Grey Sloan Memorial Hospital se retrouvent à traiter des patients étranges qui perturbent leurs projets. Ben est de retour pour la fête et apporte son aide à Derek dans ses recherches et la réparation du costume d’Hallowen. Richard demande à Bailey de choisir un résident de seconde année pour son opération.
Trick or Treat ! Grey’s Anatomy célèbre Halloween avec un épisode qui tente de capitaliser autant que possible sur cette célébration, que ce soit avec des patients particuliers ou bien la préparation de la chasse aux bonbons.
Il faut remonter à la saison 4 pour retrouver un épisode entièrement dédié à cette fête (si je ne fais pas erreur). Je ne me risque pas trop à dire que les scénaristes ne sont donc pas comme Ben pour qui Halloween est quelque chose de familial.
Un effort visible a tout de même été fait, avec la volonté de marquer le coup avec les patients en jouant de la fausse comédie d’horreur. La musique vient accentuer le phénomène à tel point qu’elle se révèle plus lourde qu’efficace. Il faut dire que la plupart des situations sonnent trop forcées, même si beaucoup d’entre elles restent au service des personnages.
Ainsi, que ce soit la petite patiente d’Alex qui est là pour montrer à quel point il a été blessé par sa « reconnexion » avec son père, la morsure de Murphy ou encore l’opération des yeux de Stephanie, ils sont mis dans des positions fragiles où leurs angoisses prennent le dessus – comme le veut Halloween.
Les personnages ont donc en partie peur et pour la plupart, ils se doivent d’être confrontés à cela. Cristina et Owen se retrouvent d’ailleurs dans un bloc opératoire, chacun au final devant emprunter la méthode de l’autre pour avancer. Le couple a beau ne plus exister, ils restent un duo efficace, même s’ils n’ont pas grand-chose à faire au sein de cet épisode. Si la vie privée de Hunt n’intéresse guère à ce stade, les problèmes d’amitié de Cristina et Meredith soulèvent plus de questions et d’anxiété.
Pour Torres, c’est toujours la prise de tête avec Arizona et elle doit aussi dépasser cette colère brute pour profiter pleinement de sa fille. C’était préférable pour éviter qu’elle ne devienne trop ronchonne, surtout que le rapprochement entre Robbins et Murphy se révèle plus que payant. Les deux personnages y gagnent, la première ayant ainsi la possibilité de s’écarter de la crise conjugale et la seconde peut se dévoiler à nous – ce qu’elle n’avait pu faire jusqu’à présent.
Quand une s’éloigne, les scénaristes en amorcent une autre pour Ben et Miranda. Là où les raisons de son retour se font vite évidentes, il faut reconnaitre à la conclusion de l’être moins et d’apporter une tension dans son mariage qui n’avait aucunement été annoncé, surtout avec Bailey étant bien plus occupée sur un plan professionnel que privée ces derniers temps. Les scénaristes veulent donc changer cela, semble-t-il.
Ainsi, les docteurs gèrent à leur façon leurs peurs, trouvant une forme d’aide ou de l’inspiration auprès de leurs proches et de leurs patients. Shane parait ainsi se voir offrir l’opportunité de dépasser sa culpabilité au sujet de la mort de Brooks, tandis que Jo affronte son erreur pour réparer les dégâts. Si les storylines ont tendance à se montrer assez grossière dans leur exécution, on ne pourra jamais enlever aux scénaristes de Grey’s Anatomy de savoir offrir le plus souvent de bonnes conclusions donnant une autre saveur aux évènements.
Au final, c’est sûrement ce qui aide cet épisode à ne pas sombrer dans ses gimmicks d’Halloween, malgré la bonne idée de mettre en avant les craintes des personnages pour faire évoluer leurs histoires.