Suite à une plainte anonyme, l’hôpital implémente un nouveau règlement au sujet des relations personnelles sur le lieu de travail. Emma et Owen décident d’emménager ensemble, alors que Richard fait travailler les internes sur un cas de cancer rare.
C’est un fourre-tout sentimental que nous délivrent les scénaristes de Grey’s Anatomy avec cet épisode qui rebondit sur la nouvelle réglementation de l’hôpital au sujet des rapports internes résidents.
L’occasion est saisie pour jongler entre une certaine frivolité et pas mal de colère. Il y a donc beaucoup d’agitation, mais aussi des diversions qui ne sont pas très probantes. Dans le registre, la petite comédie entre Alex et Jo est une pure perte de temps, à peine a-t-elle pris place qu’elle est désamorcée par les personnages.
Il faut dire aussi que la relation entre Jo et Alex est celle qui est la touchée par cette nouvelle règle qui met alors, temporairement, les internes en état de crise. Jo y met le paquet, se montrant volatile et ne se gênant pas pour condamner Stephanie sans honte. La jeune femme ne ressort pas glorieuse de cet épisode, alors qu’Alex est fidèle à lui-même. Son discours face au conseil est d’ailleurs particulièrement juste, solidifiant sa position.
Le sujet reste une belle occasion de s’intéresser aux rapports développés entre les médecins de l’hôpital, un lieu où la pression est à son maximum et où privée et professionnel s’entrechoquent de façon souvent violente. Pour le moment, cela tâtonne tout de même un peu trop, les scénaristes ayant un peu de mal à jongler avec tout ce que cela implique. Ils profitent sans aucun doute de la situation pour exposer le mariage d’April et Jackson, sans effusion, sûrement car en avoir fait un secret n’apportait strictement rien et que c’est ce qui est à venir pour le couple qui intéresse vraiment.
L’épisode se montre bien plus probant sur le sujet en compagnie des premiers intéressés : les internes. Que ce soit avec Ben qui trouve sa place parmi eux ou encore le rôle de mentor que Richard endosse, ces derniers parviennent à s’épanouir à leur façon, étant finalement un groupe à l’intérieur même de la série. Surtout, l’histoire atteint son apogée aux côtés de Murphy et Shane, qui viennent tous les deux apporter de solides arguments en faveur de cette nouvelle règle tout en exposant une belle sensibilité. Les deux personnages sont ressortis grandis de ce qu’ils ont traversé. Le groupe d’internes aura mis du temps à prendre forme, mais il devient de plus en plus intéressant. Qui plus est, les scénaristes pointent du doigt – peut-être involontairement – qu’ils ont avant tout défini ces derniers à travers leurs relations avec leurs ainés au lieu de se pencher sur leur travail et qu’il est temps de remédier en partie à cela.
You’ve Got to Hide Your Love Away n’est cependant pas un episode riche sur un plan medical. Sur les deux patientes présentes, l’une d’entre elles s’inscrit dans la thématique amoureuse pour délivrer de l’humour. La seconde est une illustration concrète du cancer, que Meredith utilise comme une sorte de métaphore dans son monologue de début. Dans un autre épisode, cela aurait sans doute pu se montrer plus émotif, mais il y avait trop d’agitation à côté pour que cela soit le cas.
C’est à tel point qu’il est difficile de ne pas avoir l’impression que la nouvelle bague d’Arizona aurait pu attendre le prochain épisode. Pour Cristina, plus que jamais, la première partie de saison semble avoir été là pour gagner du temps. Les scénaristes remettent de nouveau en avant sa relation avec Owen, ce qui aurait pu être évité, mais le personnage quittant la série à la fin de la saison, il est évident qu’il s’agit de bien tout passer en revue avant ses adieux.
Avec You’ve Got to Hide Your Love Away, les scénaristes continuent leur travail de mise en place amorcée avec l’épisode précédent pour bien relancer la série pour cette seconde partie de saison. Il y a donc encore des maladresses, mais sans pour autant atténuer l’intérêt suscités par les différentes intrigues.