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Séries Guilt : Un meurtre bien regrettable (Pilote)

Guilt : Un meurtre bien regrettable (Pilote)

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Guilt 1x01 Daisy Head - Guilt : Un meurtre bien regrettable (Pilote)

À la suite d’une soirée de débauche, Grace (Daisy Head), étudiante américaine à Londres, découvre que sa meilleure amie a été assassinée. Sans souvenirs de ce qu’il s’est passé au cours de la fête, Grace devient l’une des suspectes principales de l’enquête. Sa sœur va alors tout mettre en œuvre pour trouver la vérité et l’innocenter du crime.

Dire qu’il y avait des attentes à propos de Guilt, la nouvelle série originale Freeform, serait sans aucun doute un mensonge. Rien dans ce qu’avait présenté la chaîne pour promouvoir cette création de Kathryn Price et Nichole Millard n’était réellement excitant. Malheureusement, ce premier épisode confirme assez rapidement n’être qu’un drame mystérieux de plus, qui ne fait même pas d’effort pour se démarquer de ses prédécesseurs dans le genre, malgré qu’il s’inspire de l’affaire Amanda Knox.

Ce n’est d’ailleurs pas la délocalisation des États-Unis à l’Angleterre qui viendra infirmer ce constat. Si Guilt fait preuve d’un soupçon d’ambition en changeant ses décors habituels pour quelque chose de plus « exotique », le résultat n’en est pas moins superficiel. Il est possible que la série parvienne à creuser ce parti-pris sur le long terme, mais ce premier épisode semble surtout indiquer qu’on essaye de nous vendre un énième whodunnit, dans la même veine que Pretty Little Liars.

En soi, cela n’aurait pas été si choquant si l’exécution ne se voulait pas si grossière dans la façon dont les possibles suspects sont présentés. Tous les personnages n’appartenant pas au système judiciaire sont introduits comme de potentiels assassins dont les motivations sont aussi téléphonées qu’inintéressantes. Ajoutons à cela une bonne couche de stéréotypes à la limite du mauvais goût comme Luc (Zachary Fall), l’artiste français torturé, ou Patrick (Kevin Ryan), l’irlandais aux tendances violentes, et nous voilà partis pour le mystère de l’été.

Bien évidemment, Guilt possède assez d’acteurs au physique impeccable et promet suffisamment de retournements de situations possibles pour devenir le plaisir coupable de quiconque qui n’aura rien de mieux à regarder. Le problème est que ce type de série a tendance à abuser de son mystère pour intimer le spectateur à revenir chaque semaine puis chaque saison. L’ensemble n’est en fait qu’un piège pour les amoureux du genre afin de leur offrir une nouvelle « addiction » télévisuelle. Tout est possible et condamner Guilt sur la base de son superficiel premier épisode est peut-être un peu dur. Seul le temps permettra de réellement découvrir si la suite prendra des risques et saura se démarquer, bien qu’en apparence, cela n’avance déjà pas dans la bonne direction.

En conclusion, Guilt est probablement une des nouveautés dispensables de cet été. Si le mystère est bien établi au cours de ce premier épisode, il n’en reste pas moins construit sur des ficelles grossières qui n’annoncent rien de bon pour la suite. L’un des points positifs est qu’Anthony Head est présent et apparemment là pour le long terme, ce qui pourrait faire pencher la balance dans la décision de revenir une semaine de plus. Cela étant, l’argument est assez faible en comparaison aux autres séries qu’il est possible de rattraper pendant la période estivale.