Hannibal retourne vers Bedelia qui décide de rester derrière tandis qu’il s’apprête à quitter Florence. Will et Jack sont réunis, mais leurs routes se séparent de nouveau alors que la traque d’Hannibal approche de sa fin. Mason s’arrange pour que la police l’aide à mettre la main sur sa proie.
Après l’affrontement entre Jack et Hannibal, il était évident que la cadence allait évoluer, mais on peut toujours compter sur Vincenzo Natali pour composer des images suffisamment déconcertantes pour que cette étape florentine conserve sa touche bien particulière. Le réalisateur en fait comme toujours un peu trop, ce qui veut dire qu’il en fait suffisamment dans le cas d’Hannibal qui embrasse les excès de styles avec une certaine fierté.
Les effets kaléidoscopiques et autres fusions étranges ne changent cependant rien à ce qui se joue ici, à savoir, la réunion tant attendue entre Will et Hannibal qui mènera à une répétition de l’histoire. La différence est bien entendu que, cette fois, Will est celui qui est pris pour cible et que Jack ne sert que de témoin.
Comme Bedelia a l’habitude de le faire, elle expose une fois de plus l’aspect tortueux du raisonnement suivi par Hannibal. Pour lui, tout commença à Florence et tout doit se terminer ici. C’est donc cela qu’il cherche à réaliser, et ce, en dépit du fait que tous ses ennemis sont plus proches que jamais de lui mettre la main dessus.
Dans ce sens, le rôle que joue Chiyoh devient toujours plus cryptique, là où celui de Will se précise finalement. Il est temps pour lui de choisir et il le fait. Son timing n’est pas le meilleur, malheureusement, mais cela était nécessaire pour relier les différents pans développés dans cette story-arc. Après tout, elle se conclut avec le prochain épisode.
Par ailleurs, du côté des Verger, la dynamique entre Mason, Alana et Margot évolue d’une manière qui laisse présager des retournements déterminant au moment de la conclusion.
Dans le fond, cet épisode – intitulé Dolce – a tout d’une transition. Il nous entraine vers une fin que l’on a vu se mettre en place depuis le season premiere. Tout le monde a fait ses plans, comme Bedelia qui a longuement réfléchi à sa stratégie et qui s’y tient à merveille ou comme Mason qui mettait encore ici au point les derniers détails. Le coup de maitre des scénaristes est de brouiller suffisamment les pistes pour que même le plus prévisible se déroule d’une façon imprévisible.
Dans ce sens, Dolce nous pousse à rester sur nos gardes et prend au dépourvu à plus d’une occasion, nous guidant vers l’inévitable d’une manière qui suggère constamment que ce qui va se jouer n’est pas ce que l’on s’attend à voir.
Le temps n’est donc plus aux longues discussions philosophiques et allégoriques, mais bien à l’action et au suspense. Le changement de ton et de rythme est progressif et impeccablement mené, nous laissant ainsi dans l’expectative d’une chute qui conserve encore quelques mystères.
En dépit des récents revirements, cette troisième saison d’Hannibal continue d’évoluer selon ses propres règles, nous poussant rester attentif au moindre détail alors qu’une conclusion est sur le point de nous être offerte.