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Séries Hannibal Hannibal : Le Grand Dragon Rouge (3.08)

Hannibal : Le Grand Dragon Rouge (3.08)

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Hannibal Saison 3 Episode 8 - Hannibal : Le Grand Dragon Rouge (3.08)

Trois années se sont écoulées depuis que Hannibal a été arrêté. Will s’est éloigné de cette vie violente pour en bâtir une autre, mais Jack vient le chercher quand un nouveau tueur en série se met à massacrer des familles entières. Le temps est compté avant la prochaine attaque.

C’est une page qui se tourne, la dernière avant que l’on ne soit obligé de faire nos adieux à Hannibal. Après une première mi-saison couvrant la traque menant à l’arrestation du célèbre Cannibale, nous faisons un bon de trois ans dans le temps. La scission entre les deux parties est naturellement basée sur des éléments de l’histoire du Dragon rouge de Thomas Harris, mais sa mise en œuvre par Bryan Fuller possède un poids particulier en s’inscrivant de la sorte dans la continuité de l’exploration de la relation entre Hannibal et Will.

Le roman est en effet le premier dans lequel le fameux Dr. Lecter apparait. Déjà adaptée deux fois au cinéma (dans Manhunter et Red Dragon), cette intrigue aura définitivement une autre saveur dans le cadre de la série. Il faut dire qu’elle ne marque ici plus un début, mais une fin.

S’étalant sur 6 épisodes, elle débute donc par une période d’exposition. Comme si une saison commençait, il est nécessaire de poser des bases et, plus particulièrement, d’introduire les éléments qui vont définir l’ambiance particulière de cette chasse au tueur. Si le retour d’Hannibal aux États-Unis permit d’entamer une transition, nous éloignant de la grandiloquence de son passage italien, la rencontre avec Francis Dolarhyde (Richard Armitage) dès les premières minutes de cet épisode – naturellement intitulé The Great Red Dragon – impose une partition nouvelle.

Visuellement différente, tout en conservant le raffinement atypique de la série, cette mise en abîme étouffe d’une manière presque inédite. Ce n’est plus le Dr. Lecter qui sème la terreur, mais un homme qui cherche encore à peaufiner son art meurtrier.

Cela crée d’ailleurs un contraste notable entre les scènes dans l’institut psychiatrique où Hannibal est détenu et celles où The Tooth Fairy – comme la presse le surnomme – est présent. Quand Will refait surface, un lien commence à se tisser entre les deux qui laissent transparaitre les prémices de la complexe dynamique qui est en train de prendre forme.

Si le  roman de Harris mettait Will Graham sur les devants, poussant sa plus grande création à tenir un rôle secondaire, la série ne répétera clairement pas cela. La relation Will/Hannibal est ce qui fait vivre le show et, aussi intéressant que le Dragon Rouge puisse être, il arrive trop tardivement pour n’être plus qu’un accessoire avec lequel les deux hommes vont jouer.

Ainsi, The Great Red Dragon pourrait être réduit à sa dernière scène, ce moment où Will fait de nouveau face au monstre. Ces quelques instants sont justifiés par tout ce qui précède, mais ils posent le ton pour tout ce qui suivra. Difficile alors de ne pas trépigner d’impatience de voir la suite, sachant quel genre de jeu vient tout juste de débuter.

Nous replongeons dans Hannibal comme si nous l’avions quitté depuis un certain temps déjà. Tout est question de réacclimatation. Une nouvelle intrigue prend forme avec son style particulier, ses codes et ses dynamiques semblent ainsi imposer un renouvellement après l’exténuant voyage européen. Néanmoins, il s’agit de simplement reprendre la danse, la musique n’ayant pas réellement changé.