Will rend visite à Hannibal pour lui demander son aide, ce que Freddie Lounds découvre. Francis Dolarhyde fait la connaissance de Reba McClane dont la cécité séduit le tueur.
Malgré le fait que le précédent épisode servait à lancer l’intrigue du Dragon Rouge, poussant Will à reconnecter avec Hannibal, And the Woman Clothed with the Sun… ressemble étonnement à des préliminaires.
En fait, quand les scènes avec Francis Dolarhyde ne paraissent pas être uniquement là pour offrir au réalisateur l’opportunité d’explorer un univers visuel inédit, ce que l’on nous montre du tueur se joue avec une certaine économie qui suggère avant toute chose leur nécessité pour l’intrigue. Ce nouveau meurtrier ne prend pas la place centrale qui semblait lui être réservée. Au lieu de cela, il occupe un rôle qui apparait plus naturel dans la série à ce stade, celui d’accessoire dans la relation Hannibal-Will.
Ainsi, les scénaristes consacrent une partie de l’épisode à faire le ménage pour qu’il puisse s’installer confortablement dans cette dynamique. Pour ce faire, ils décident de nous offrir ce qui n’avait été que suggéré auparavant, les détails sur ce qui est arrivé à Abigail une fois qu’Hannibal a fait croire à sa mort. Le but semble être de tourner cette page pour permettre au Dr Lecter de prendre un nouvel apprenti sous son .
La construction de cet épisode a en tout cas de quoi décontenancer avec cette structure non linéaire qui mélange les différents pans de l’intrigue non pas pour la faire réellement avancer, mais pour exposer ses réels enjeux. Attraper le Dragon rouge s’impose ainsi naturellement comme étant l’excuse justifiant l’implication de Will et tous ceux que ce dernier croise cherchent à la présenter de la façon la plus séduisante possible pour le profiler. Le fait est que Will est celui qui intéresse réellement tout le monde, que ce soit Hannibal, Freddie, Alana ou Jack.
Tous les yeux sont tournés vers lui alors que Molly s’affirme comme étant la seule à vouloir son bien-être. Celle-ci injecte d’ailleurs quelque chose qui parait presque déplacer dans le monde d’Hannibal, puisqu’elle fait rire Will et elle nous permet de découvrir une facette de sa personnalité qui n’est pas empoisonnée par l’univers dans lequel il est forcé de replonger.
Hugh Dancy a dès lors l’occasion de livrer une performance plus complexe et moins dépendante de celle de Mads Mikkelsen qui, lui aussi, a l’opportunité d’approfondir des dynamiques originales. Ses conversations avec Alana et Jack explorent un nouveau rapport de forces qui apparait certes fragile, mais qui a le mérite d’être inédit.
Ainsi, plus que le précédent épisode, ce And the Woman Clothed with the Sun… explicite ce qui est en jeu dans cette fin de série. D’un côté, il y a Francis Dolarhyde qu’Hannibal voit comme un nouveau pantin pour remplacer Abigail dans ses petits jeux. De l’autre, il y a Will qui est au centre de toutes les attentions. La manière avec laquelle Will et Francis vont gérer les influences extérieures déterminera la fin de l’histoire.