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Séries Hap and Leonard : Le début des emmerdes (Pilote)

Hap and Leonard : Le début des emmerdes (Pilote)

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hap and leonard saison 1 episode 1 - Hap and Leonard : Le début des emmerdes (Pilote)

Alors que Rectify s’achèvera définitivement cette année avec sa saison 4, SundanceTV compte rester dans le Sud avec Hap and Leonard. Cette adaptation du roman de Joe Lansdale nous ramène au Texas à la fin des années 80 pour suivre deux amis qui vont être embarqués dans un plan pour toucher le pactole, mais qui va surtout leur attirer un tas de problèmes.

Le duo Jim Mickle/Nick Damici avait déjà adapté une œuvre de Lansdale avec le long-métrage Cold in July, et leur style semble définitivement s’accorder avec celui de l’auteur. Une combinaison qui était donc prometteuse et annonçait un récit mouvementé.

Le premier épisode de Hap and Leonard délivre à peu près tout ce qu’on pouvait en attendre, nous introduisant à Hap Collins (James Purefoy) et Leonard Pine (Michael K. Williams), une association atypique pour la période, mais qui est naturel. Le premier est un blanc de la classe moyenne qui a fréquenté la prison et qui tente de rester du bon côté de la loi tant bien que mal. Le second est un noir homosexuel qui laisse sa colère prendre un peu trop souvent le dessus.

Les deux cherchent à gagner leur vie honorablement lorsque les problèmes débarquent sous la forme de Trudy (Christina Hendricks), l’ex-femme de Hap, qui propose un plan pouvant leur faire gagner beaucoup d’argent.

L’univers de Hap and Leonard s’élargit à chaque minute qui passe. Restreint à ses deux têtes d’affiche, il accueille Trudy puis d’autres figures qui viennent ainsi étoffer le récit. Ni Hap ni Leonard ne peuvent s’encombrer d’idéaux à ce stade de leur existence, mais ceux avec qui ils vont devoir s’associer sont différents.

La guerre du Vietnam et les idéaux pacifistes sont omniprésents dans Hap and Leonard, présentant un contexte social qui donnent naturellement de l’épaisseur à ses personnages ou du matériel à des confrontations morales. Cela participe également à créer une ambiance unique en son genre, laquelle convient parfaitement au style de Mickle et Damici qui prennent leur temps pour poser à la fois le style et les personnages pour que les deux puissent s’épanouir.

Si Hap and Leonard a un défaut, c’est dans une introduction qui n’est tout simplement pas terminée lorsque l’épisode se conclut. La fin introduit un problème de taille pour le duo avant de s’arrêter de manière abrupte, suggérant que le second devrait être visionné directement à la suite. Reste à savoir si cela est un trait de la série ou juste de ce premier épisode.

Si on aime le style de Mickle et Damici (et je ne peux que vous conseiller d’aller regarder leurs films), Hap and Leonard remplit certainement les attentes. Avec son pilote, la série amorce une histoire rythmée, avec des personnages complexes, des thématiques destinées à donner le jour à une réflexion morale intéressante, et beaucoup de problèmes à résoudre.