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Séries Happy Endings ou le meilleur des anti-dépresseurs

Happy Endings ou le meilleur des anti-dépresseurs

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happy ending serie feel good - Happy Endings ou le meilleur des anti-dépresseurs

Un coup de blues ? Du 18 au 24 mars, l’équipe de Critictoo revient sur des séries qui fond chaud au cœur et qui mettent de bonne humeur : les séries feel-good.


22 septembre 1994. Friends débarque sur la chaîne NBC. Le show de Marta Kauffman et David Crane va marquer d’une empreinte indélébile un sous-genre de la sitcom, celui des séries de potes. Découle de tout cela une sorte de malédiction, car quand une série imprime chez le spectateur un souvenir bien précis, il est souvent difficile de le lui enlever de l’esprit. C’est comme cela, qu’après l’arrêt de Friends, on a pu entendre une certaine ritournelle dés qu’une comédie évoquer un créneau similaire : « C’est bien, mais ça ne vaut pas Friends ».

Puis, vient Happy Endings. Oui bon, il est vrai, je l’avoue j’exagère un tantinet l’impact de cette comédie sur l’esprit collectif. Mais, si je titille l’héritage Friends, c’est pour vous mettre dans ma poche. Car en réalité, cette série de David Caspe se dégage rapidement de cette sorte de poids et va créer son propre univers, ses propres personnages, son propre humour et s’implanter en moi comme l’une de mes séries feel-good.

C’est bien simple, une mauvaise journée ? Une rupture sentimentale ? Une grippe ? Une dépression ? Un épisode d’Happy Endings et ça repart. Alors penchons-nous un peu plus en détail sur ce remède miracle.

Créée en 2011 par David Caspe donc, Happy Endings débute par le mariage d’Alex (Elisha Cuthbert) et Dave (Zachary Knighton). Sauf que rien ne se passe comme prévu et Alex s’enfuit en courant, laissant en suspens une question : Que se passe-t-il pour les amis du couple en cas de séparation ?

Au fond, tout cela n’est qu’un prétexte comme un autre pour démarrer la série. Bien vite, cette situation inconfortable s’estompe se réduisant à un gag récurrent. Le cœur même de la création de David Caspe, c’est cette bande de potes qui, outre Alex et Dave, comprend un autre couple. Jane (Eliza Coupe), la sœur obsessionnellement perfectionniste d’Alex et son mari Brad (Damon Wayans, Jr.), un avocat ne reniant jamais sa part de féminité ; Max (Adam Pally) est quant à lui le meilleur ami de Dave, on pourrait le décrire comme étant la définition du beauf, mais homosexuel, et enfin Penny (Casey Wilson), désespérément célibataire et totalement excentrique.

Avec ces personnalités éclectiques, Happy Endings parvient à imposer rapidement son gang. Dès lors, les scénaristes peuvent s’amuser avec le potentiel comique de ses personnages et des interactions qu’ils peuvent avoir les uns avec les autres. La série est un vivier de situations cocasses, comme lorsque le groupe commence à faire des rêves érotiques avec Dave ou quand Jane et Brad ne comprennent pas pourquoi le nouveau petit-ami de Penny n’aurait pas envie de coucher avec eux ou encore quand Penny et Brad tuent accidentellement le perroquet d’Alex. Mais, là où la série se fait le plus désopilante, c’est quand elle confronte le groupe à un nouveau membre.

C’est bien simple, dés qu’une personne extérieure à la bande arrive, ils adoptent tous un double masque, amical en face, mesquin par derrière. C’est un fait les personnages d’Happy Endings sont bourrés de névroses. En cela, ils se rapprochent plus du gang de Seinfeld, chacun a un orgueil mal placé, ce qui permet aux scénaristes de pousser à l’extrême les situations les plus ridiculement insignifiantes. Tout est un prétexte à la compétition, la mauvaise foi est une religion et les mesquineries encouragées. C’est dans ce genre de moment que la série se fait franchement hilarante, car elle impose une autodérision en se moquant des tares de chacun.

Ainsi, si certains la réduisent à un ersatz de Friends, Happy Endings est plus que cela. Cette bande d’amis s’affirme progressivement, tordant le cou à certains stéréotypes, elle a su se créer son petit — et court — delirium peuplé de personnages aussi hilarants qu’attachants. Chaque épisode est une vraie dose de bonne humeur, de drôlerie qui fait d’elle la candidate idéale pour la catégorie série feel-good.

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