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Séries Happy! Saison 1 : Un ami imaginaire étrange par vocation (désormais sur Netflix)

Happy! Saison 1 : Un ami imaginaire étrange par vocation (désormais sur Netflix)

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Happy Saison 1 - Happy! Saison 1 : Un ami imaginaire étrange par vocation (désormais sur Netflix)

Les chaines adaptent des comic books à toutes les sauces et c’est au tour de Happy!, la mini-série en 4 numéros de Grant Morrison et Darick Robertson, de trouver son chemin vers le petit écran – sur SyFy pour être précis.

La chaine spécialisée dans la SF et ce qui s’en approche de près ou de loin propose des séries de plus en plus différentes les unes des autres. Happy! pourrait alors être rangée du côté de Blood Drive dans le sens où elle prend un concept volontairement décalé et violent et l’emmène aussi loin que possible.

L’histoire débute au moment où Nick Sax, ancien flic devenu tueur à gages alcoolique et terriblement cynique, est laissé pour mort après un contrat qui a mal tourné. Quand il se réveille, il voit Happy, une sorte de petite licorne bleue qui semble sortir tout droit d’un cartoon qui lui vole au-dessus de la tête et lui parle avec la voix de Patton Oswalt. Il se trouve que Happy est l’ami imaginaire de la jeune Hailey et que celle-ci s’est fait kidnapper. Après moult péripéties, Nick accepte de devenir le partenaire de Happy et ils partent à la recherche de Hailey alors que tous les gangsters de la ville veulent Nick mort ou vif.

Développée par Brian Taylor et David Petrarca, Happy! a un concept qui se veut être déjanté et tout est fait pour qu’on le comprenne bien. Les situations sont systématiquement plus explosives que nécessaires, la violence frôle constamment le surréalisme, Jerry springer fait une apparition et il n’est pas toujours clair si ce qui se passe à l’écran est censé être parodique ou non.

Il y a indéniablement beaucoup d’idées qui se mélangent avec une énergie qui parvient régulièrement à se renouveler. En huit épisodes, cette première saison ne souffre pas spécialement de coups de mou. Il faut dire que, à chaque fois que la cadence diminue, les scénaristes prennent le concept le plus absurde qu’ils ont en stock et l’introduisent de manière relativement aléatoire pour éviter de freiner leur récit.

Que pourrait-il se passer si le calme trouvait le moyen de s’installer ? Peut-être qu’il deviendrait trop évident que Happy! a vraiment trop peu à raconter pour tenir la distance. On pourrait en effet couper la moitié de la saison sans que cela ait un réel impact sur le récit final.

La satire de la téléréalité, tout ce qui a trait à la mafia ou encore à l’ex-partenaire de Nick Sax sont des éléments qui pourraient être sérieusement diminués, car ils ne servent qu’à combler le vide des épisodes et à nous tenir éloignés le plus possible de l’histoire du kidnapping.

Happy! développe son univers en faisant plus de bruit que nécessaire. À dire vrai, même le petit ami imaginaire peine à justifier son rôle sur la durée. Le cœur de la série est Nick Sax. Plus précisément, le cœur de la série est Chris Meloni. L’acteur est habité par une énergie contagieuse, il en fait des tonnes et entraine vers l’avant toute la série à lui tout seul. Il prend le maigre scénario qu’il a entre les mains et fait tout ce qui est en son pouvoir pour lui donner une saveur.

Certes, toutes les excentricités qui en viennent à rapidement caractériser cette première saison sont divertissantes jusqu’à un certain degré, mais elles ne sont pas suffisantes. Meloni fait un travail surhumain et parvient à faire de son personnage haut en couleur une véritable ancre émotionnelle pour la partie la plus sensible de l’histoire, comme il sait injecter de la nitroglycérine dans le moteur quand il faut de l’action. Le problème de Happy! est que l’acteur n’est justement pas super-héros et il ne peut pas vraiment inventer un propos là où il n’y en a pas.

En bout de course, cette première saison de Happy! est plus dédiée à l’idée de prouver qu’elle est déjantée qu’elle ne l’est à offrir un récit substantiel. Le faible nombre d’épisodes est presque trop élevé pour le peu qu’il y avait à dire et c’est dommage. Cela reste néanmoins agréable à regarder. On peut simplement espérer que la saison 2 aura plus à offrir.


Déjà publié en février, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion de la mise en ligne de cette saison 1 de Happy! en France sur Netflix.

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