Aller au contenu
Séries Autres séries Happyish : Heureux, dans certaines limites (Pilote)

Happyish : Heureux, dans certaines limites (Pilote)

  • par
  • 3 min read

Happyish Pilote Steve Coogan - Happyish : Heureux, dans certaines limites (Pilote)

Thom Payne célèbre ses 44 ans en famille. Le lendemain, il reprend le chemin du travail où il découvre que l’agence publicitaire qui l’emploie vient d’engager un duo de suédois qui menace son emploi. On lui suggère alors de commencer à travailleur sur sa réinvention s’il veut survivre.

Nouvelle comédie diffusée par Showtime, Happyish a originellement été écrite avec l’idée d’avoir Philip Seymour Hoffman dans le premier rôle. Malheureusement, celui-ci est décédé. C’est ainsi Steve Coogan qui le remplace et, de ce fait, nous savons dès le départ que la série ne sera jamais ce que Shalom Auslander avait imaginé à l’origine.

Quoi qu’il en soit, Coogan est un excellent acteur britannique et, étonnamment, ce pilote semble contre toute attente avoir vraiment été écrit pour lui. Pas pour le Coogan d’Alan Partridge cependant, mais plus pour celui que les Américains ont appris à connaitre avec Philomena. Ici, il est donc le publicitaire Thom Payne et il doit conjuguer sa crise de la quarantaine avec une conjoncture professionnelle fluctuante, pour ne pas dire complètement instable.

Thom parait être obsédé par l’idée d’être heureux. Le souci est qu’il a du mal à déterminer s’il n’est pas assez heureux ou s’il ne peut simplement pas l’être plus. C’est confus et, il faut le reconnaitre, sans intérêt. L’attrait de Happyish n’est clairement pas dans une quête mal dégrossie de son auteur ou dans les clichés du quadragénaire qui arrive au milieu de son existence pour tout remettre en cause. Il n’est d’ailleurs pas vraiment dans les dialogues censés ajouter une couche psychosexuelle humoristique au show ou dans les incessants rappels que les jeunes et les vieux ont des cultures bien différentes.

En fait, la force première et principale de cet épisode introductif est son casting. En plus de s’imposer à merveille dans son rôle, Coogan est parfaitement entouré. Son alchimie avec Kathryn Hahn qui joue sa femme est palpable ; Bradley Whitford en boss qui veut sauver la face un verre à la main ne demande qu’à avoir plus de scènes, idem pour Carrie Preston en collègue qui a peur de se faire virer ; Ellen Barkin fait du Ellen Barkin sans fausse note ; et le couple d’amis formé par Molly Price et Andre Royo est sympathique à souhait.

Avec un tel casting, quelques dialogues inspirés et une ou deux bonnes idées ici et là, ce pilote de Happyish parvient à faire oublier certaines des platitudes du scénario et le fait que le sujet n’est pas très frais. On ne peut donc qu’espérer que les acteurs auront par la suite tout l’espace qu’ils méritent afin de les aider à porter cette réflexion assez creuse sur le bonheur plus loin qu’elle semble capable d’aller par elle-même.