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Hart of Dixie : Amours et politique (Saison 2, épisodes 1 à 6)

hart of dixie saison 2 - Hart of Dixie : Amours et politique (Saison 2, épisodes 1 à 6)

Zoe doit faire un choix entre Wade et George. Lemon décide qu’il est temps pour elle de trouver un travail et son propre appartement. Lavon est en compétition avec une ancienne relation pour le poste de maire de Bluebell.

La saison 1 de Hart of Dixie nous avait fait découvrir le monde délicieusement décalé des habitants de Bluebell, la ville du Sud où il y a autant de célébrations loufoques que de triangles amoureux. Le défi de cette nouvelle fournée d’épisodes était donc de ne pas perdre la fraîcheur caractéristique de la série. Malheureusement, ce défi n’est pas entièrement gagné.

Disons-le tout de suite, on sent une certaine volonté du côté des scénaristes de ne pas se répéter, ce qui est tout à leur honneur. Au lendemain du mariage raté de Lemon et George, chacun doit se réévaluer et s’extirper d’un carré amoureux qui était devenu asphyxiant.

La grande gagnante de ce début de saison est sans aucun doute Lemon. Celle qui fut le personnage le plus irritant de la saison 1 devient l’un des plus sympathiques. En effet, il semblerait que sa rupture définitive avec George Tucker était ce qu’il fallait à la belle du Sud pour se remettre en question, et (enfin) prendre son indépendance. Fini la femme au foyer des années 50, égoïste et manipulatrice, Lemon devient une jeune femme bien de son temps, avec tous les problèmes que cela implique (travail, appartement, vie privée). Si elle nous apparaît plus vulnérable que jamais, elle est aussi très attachante dans sa démarche de se « jeter dans le grand bassin ». Une belle évolution pour le personnage, que l’on voit éclore sous nos yeux avec affection. Beau travail.

Puisque l’on vient d’évoquer le meilleur, parlons donc du pire : Ruby Jeffries (Golden Brooks). Ancienne résidente de Bluebell, amour de jeunesse de Lavon, Ruby Jeffries fait son retour à Bluebell parce que… il fallait un nouveau personnage exécrable maintenant que Lemon est sympathique ? Son parachutage dans l’univers de la série est l’un des moins naturels qu’il m’ait été donné de voir. Elle sort littéralement de nulle part et nous est imposée comme nouvelle meilleure amie de Zoe et ennemie de Lavon. Celui-ci l’a jadis larguée sans explications (on se demande bien pourquoi…) et la voilà donc qui se lance à la course pour la mairie de Bluebell contre Lavon. C’est ce qu’on appelle se taper l’incruste.

Ainsi, l’arc principal de ce début de saison est l’élection du maire de Bluebell. L’idée était intéressante, hormis bien sûr le parasite évoqué ci-dessus. Malheureusement, les scénaristes n’exploitent pas les situations jusqu’au bout. C’est d’ailleurs un des problèmes de ces nouveaux épisodes, ils ne sont pas assez délirants. Là où, en saison 1, les scénarios finissaient toujours en désastre carabiné, les nouvelles aventures de Zoe et Cie restent relativement sages.

Un autre défaut important est que la série ne semble avoir aucune direction. Maintenant que les élections sont terminées, que nous reste-t-il à part les triangles amoureux ? Ceux-ci sont d’ailleurs toujours aussi nombreux, s’enchaînant à un rythme infernal à tel point que cela en devient ridicule. Au moins, Zoe fait assez rapidement son choix entre Wade et George. Néanmoins, ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi elle ne peut pas être avec George, la raison est bien trop alambiquée pour mon cerveau limité.

En résumé, il ne suffit pas de nous montrer Rachel Bilson et Wilson Blethel en tenue légère à chaque épisode pour gagner notre loyauté de spectateur, bien que cela ne fasse pas de mal. Blague à part, il manque à ce début de saison le gros grain de folie qui faisait toute la magie de la saison 1. Oui, les situations sont toujours décalées, mais le délire est rarement poussé assez loin. Malgré une volonté louable de proposer du neuf, Hart of Dixie finit toujours par retomber dans sa bête noire, l’excès de triangles amoureux.