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Helix Saison 2 : Le culte au virus

Helix Saison 2 - Helix Saison 2 : Le culte au virus

Alors qu’Alan est recherché par les autorités après avoir attaqué les locaux d’Ilaria, Peter prend la tête de son équipe du CDC et se retrouve avec Sarah et Kyle Sommers sur une île où un étrange virus vient d’apparaitre. Ils rencontrent alors le mystérieux Michael et son culte qui en savent plus qu’ils ne le disent sur ce qui se passe.

L’équipe du Dr Farragut arrive dans un lieu isolé où un virus transforme les porteurs en dangereux psychopathes meurtriers. La communauté locale prétend vouloir aider, mais reste hostile aux docteurs du CDC. Ceci n’est pas le résumé de la première saison de Helix, mais bien le point de départ de la seconde.

Le Dr Farragut n’est plus Alan, mais son frère Peter. Le lieu isolé est à présent l’île de St Germain. La communauté locale est un culte mené par le mystérieux Michael (Steven Weber).

On ne peut pas dire que les scénaristes ont fait beaucoup d’efforts pour se renouveler dans un premier temps. En fait, on pourrait même penser qu’ils vont se contenter de photocopier la saison 1 en ne modifiant qu’une poignée de détails. Après trois épisodes, cela se confirme. Après cinq, plus vraiment.

Ayant visiblement appris de leurs erreurs, l’équipe de Helix se met à bouger ses pions et lance une réaction en chaine qui permettra à la saison 2 d’avancer en continu une fois la mise en place terminée. Bien entendu, la série continue à livrer des twists qui semblent sortir de nulle part, jouant la surenchère parfois sans raison et reliant certains éléments de manière trop superficielle pour que la cohésion de l’intrigue n’en soit pas affectée.

Peu importe au final. Si on se retrouve devant cette seconde saison, on sait très bien ce que l’on est en droit d’attendre et on est servi. Les membres du culte de Michael sont suffisamment dérangés pour justifier leurs actions irrationnelles. Tout le monde souffre de carences émotionnelles à un degré ou un autre et tous les personnages paraissent animés par une obsession qui les pousse à privilégier les solutions extrêmes.

De loin, Helix ressemble à du grand n’importe quoi qui n’a délibérément pas de sens. De près, elle nous offre une étude excentrique de la notion de famille. La relation entre Peter et Alan est ainsi le centre névralgique de l’argumentaire, mais le culte de Michael réussira à élever le propos d’une façon étonnante.

Néanmoins, si tous les conflits entre les personnages finissent à être le carburant qui fait véritablement avancer cette histoire et qui lui donne un sens, ce sont les rebondissements et les révélations qui entretiennent parfaitement ce qui en est venu à définir l’identité du show. Cette touche d’absurdité totalement assumée ; cette propension à replonger de façon régulière dans l’horreur la plus simple ; ce penchant pour les concepts de science-fiction à moitié aboutis ; Helix mise sur une forme de divertissement qui ne demande pas de réfléchir ou de prendre la série trop au sérieux, et c’est ce qui la sauve.

Il est ainsi indéniable qu’en embrassant une partie de ses défauts et en arrêtant de jouer sur la surenchère de mystères, les scénaristes de Helix ont su rebondir convenablement. Cette saison 2 est indéniablement perfectible à plus d’un niveau, mais dans son genre, elle délivre clairement ce qu’on pouvait en attendre. Il n’y a pas trop de place pour l’ennui, il y a quelques bonnes idées bien exploitées et le tout est exécuté de façon décomplexée. La série a beau rester anecdotique et son potentiel de départ est aujourd’hui complètement oublié, elle se laisse pourtant suivre sans déplaisir à partir du moment où on sait ce que l’on peut en attendre. Dans ce sens, il y a donc de quoi être satisfait.

Cette saison 2 de Helix sera la dernière. SyFy vient d’annoncer l’annulation.
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