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Séries High Maintenance : Rester connecté à New York

High Maintenance : Rester connecté à New York

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High Maintenance Saison 1 - High Maintenance : Rester connecté à New York

Après avoir travaillé pendant plus de trois ans sur leur web série, Katja Blichfeld et Ben Sinclair passent à la vitesse supérieure en poursuivant High Maintenance sur HBO. Le concept reste le même, mais l’évolution du format apporte des changements intéressants.

À la base, il est donc question de suivre The Weed Guy (Sinclair) qui s’occupe de livrer ses clients à travers New York. Comme on le lui fera remarquer au cours de cette première saison, il vend principalement à des blancs – l’action prenant place entre Brooklyn et Manhattan. Cela fait que le show ne va pas nous offrir un portrait très complet des habitants de la grande pomme, mais l’univers dans lequel il évolue est tout de même assez varié et surtout pluriculturel.

Quoi qu’il en soit, High Maintenance est une série que l’on pourrait juste qualifier d’anthologie dans le sens ou notre livreur se contente la majorité du temps de connecter les histoires entre elles. Les épisodes sont donc au sujet de ses clients et ressemblent à des courts métrages qui prennent place dans un même univers.

Il y a ainsi une certaine cohésion dans le récit, et pas uniquement à cause du sympathique Weed Guy. La saison offre en effet des histoires qui s’articulent assez bien les unes autour des autres. Il est majoritairement question d’identité et de solitude – et cela ne concerne pas que les humains.

High Maintenance est alors peuplée d’excentriques, de névrosés, de narcissiques et tout le contraire. Il y a en tout cas quelque chose d’authentique dans la manière avec laquelle ces tranches de vie se déroulent devant nous. Il en découle d’ailleurs de l’humour et de la tragédie, les deux étant parfois interdépendants. Le mélange en devient étrangement mélancolique, mais bien souvent teinté d’optimisme.

Dans l’ensemble, Blichfeld et Sinclair semblent surtout vouloir explorer les rapports humains dans une ville comme New York qui tend à isoler les individus malgré sa forte densité de population. Chacun se cherche et notre Weed Guy n’est là que pour nous offrir un point d’entrée (ou de sortie) – et de quoi fumer à ses clients.

Dans ce sens, High Maintenance n’a donc rien de traditionnel, rejetant les conventions du genre d’une manière qui permet d’accommoder son approche narrative qui s’est affinée durant ses multiples saisons d’existence sur le web. Ceux qui ont d’ailleurs découvert le show quand il était une web série seront ravis de retrouver certains des clients – il n’est néanmoins pas indispensable de les connaitre au préalable pour apprécier la suite de leurs aventures.

En cette période où les nouvelles comédies américaines sur le câble paraissent chercher à s’imposer grâce leurs différences stylistiques, High Maintenance pourrait bien se noyer dans la masse. Cela serait cependant regrettable, car cette première saison est non seulement réellement aboutie, elle sait être touchante, intelligente et comique avec un naturel rafraichissant et aucunement forcé.

Une saison 2 a été commandéeHigh Maintenance reviendra en 2017 sur HBO et OCS.

Déjà publié le 17 septembre 2016, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion de la diffusion de la fin de la saison 1.
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