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Séries Homeland Homeland – In Memoriam (2.11)

Homeland – In Memoriam (2.11)

homeland 2x11 - Homeland - In Memoriam (2.11)

Carrie recherche Abu Nazir et elle est persuadée qu’il a obtenu l’aide de quelqu’un qui travaille pour l’Agence. La carrière de Saul est en danger, alors que Jessica et son mari doivent prendre une décision pour le futur de la famille.

Nous sommes à l’avant-dernier épisode de la saison 2 et il est temps pour Homeland d’apporter les premières conclusions. Le plus satisfaisant se trouvera alors du côté des Brody. Passé une scène familiale horripilante où Dana pique une crise, In Memoriam offre à Jessica et Nicholas la conversation qu’ils auraient déjà dû avoir il y a longtemps, mais qu’ils n’avaient pas le courage de tenir. Ils arrivent au bout du rouleau et toute la saison a préparé à cette rupture inévitable. Il y a trop de secrets entre eux et plus la force de se battre pour quelque chose qui n’existe plus.

Si les scénaristes de Homeland sont donc bel et bien capables d’offrir au couple Brody une scène touchante qui conclut comme il se doit leur relation, c’est une toute autre histoire quand il s’agit de la recherche d’Abu Nazir menée par la CIA.

Carrie nous ramène temporairement l’idée de la taupe au sein de l’agence, mais cette hypothèse sera de nouveau éclipsée une fois que cela se révèlera être une fausse piste. C’était, à ce stade, bien pensé, dans le sens où l’on savait exactement dans quelle direction Homeland se dirigeait. Seulement, il s’agissait juste d’une énième diversion, une façon un peu honteuse de gagner du temps.

Carrie est dans un état pitoyable, mais malgré ce qu’elle vient de traverser, rien ne semble l’arrêter. Elle est psychologiquement affaiblie, comme sa scène avec Roya nous le démontre. Voir la journaliste manipuler l’agente de la CIA est assez bienvenu, la méthode d’amadouement de Carrie étant répétitive et apparaissant assez bancale face à quelqu’un de plus coriace.

Elle est en tout cas convaincue qu’Abu Nazir n’est pas très loin et la seconde partie de l’épisode tente de bâtir son suspense sur cette idée. Des couloirs sombres, une musique qui signifie le danger et une mise en scène grossière (Carrie avec un seul soldat, les autres disparaissent temporairement dans la nature, elle ne pense pas à prendre l’arme) sont les éléments qui sont là pour créer la tension, mais l’effet est quasi nul. Au contraire, tout est tellement mal agencé et assez peu crédible que la série passe à côté de ce qui aurait dû être un grand moment de la saison.

Autant dire que toute la colère et la frustration de Saul sont assez communicatives. Le mentor de Carrie est isolé et interrogé à l’un des moments les plus cruciaux de cette opération. On ne peut pas dire que cela soit stratégiquement très intelligent, mais c’est aussi le résultat d’avoir décidé que David était plus qu’un simple supérieur agacé par ses agents qui n’obéissent pas. Même si le personnage a un but précis, il ne gagne aucunement en complexité et reste ce chef unidimensionnel qui est sous-employé. Il faut aussi dire que le matériel qu’on lui fournit est limité et ne lui fournit pas vraiment de quoi s’élever.

In Memoriam est un épisode mitigé de Homeland. Ce dernier est autant composé de passages forts, qui jouent très bien avec la situation et la psychologie de ces personnages, que d’autres plus risibles qui délivrent une « chasse à l’homme » peu efficace et affaiblissent l’ensemble.

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