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Séries Homeland Homeland : Il faut stopper Quinn (Krieg Nicht Lieb – 4.11)

Homeland : Il faut stopper Quinn (Krieg Nicht Lieb – 4.11)

Homeland Saison 4 Episode 11 - Homeland : Il faut stopper Quinn (Krieg Nicht Lieb - 4.11)

Quinn est désormais recherché par les Américains et le gouvernement Pakistanais. Carrie le traque pour pouvoir le ramener au Pays avec les derniers occupants de l’ambassade, mais il ne compte pas laisser Haqqani s’en sortir en vie.

Cette saison 4 de Homeland semble par moment avant tout illustrer les indécisions des scénaristes qui ne savent apparemment pas toujours quel show ils veulent réellement faire. Cet avant-dernier épisode de la saison montre parfaitement cela en alternant entre Peter et Carrie, deux personnages qui ne paraissant pas évoluer continuellement dans la même série.

Avec Peter, on a le droit à un épisode d’assez bonne facture de 24. L’homme seul qui fabrique des bombes dans son coin et qui planifie des assassinats pour le bien de tous, malgré le fait qu’on lui ordonne de ne pas le faire. Il est un électron libre qui a embrassé pleinement son propre sens de la justice et légèrement oublié qu’il est censé respecter les règles d’une société civilisée, celle qu’il doit défendre.

En parallèle, Carrie n’a jamais été aussi littérale dans sa perception du protocole à suivre. Elle a des ordres et doit les suivre. Cela veut dire que Peter doit rentrer avec elle.

Au final, il est surtout question de placer les deux personnages dans des coins opposés pour mieux faire grimper des enjeux en les poussant dans leurs retranchements. L’idée est que Peter est presque impossible à arrêter et qu’il est sur le point de commettre l’irréparable, mais cela n’empêche pas Carrie de devenir soudainement la voix de la raison qui, pour une fois, est celle qui n’est plus prête à tout.

La mort de Fara est le déclencheur et, au bout du compte, la principale motivation des personnages. La situation n’est donc que temporaire, car il ne s’agit que d’une excuse. Elle est très bonne, suffisamment pour qu’on ne la questionne pas. Cela dit, quand vient le twist final, elle aura surtout servi à générer un nuage de fumée pour justifier une confusion suffisante afin que l’on arrive à ce point où on est pris par surprise.

C’est joliment joué, bien que le dernier acte tend à tirer en longueur de façon quelque peu irritante. Néanmoins, il est appréciable de voir que les scénaristes ne se gênent pas pour flirter avec l’autoparodie afin de coincer leurs personnages dans des positions qui testent très fortement la cohésion même de la série et, plus particulièrement, de sa tonalité. Peter et Carrie deviennent presque par moment des caricatures d’eux-mêmes pour forcer l’histoire à suivre une trajectoire précise qui n’avait pas d’autre destination qu’un retournement imposant une nouvelle perspective.

Cela fonctionne en grande partie grâce aux acteurs, sans surprise. Claire Danes parvient d’ailleurs à devenir émotionnelle sans simplement rejouer ses gimmicks devenus classiques, et ce, malgré le fait que le scénario lui donne trop d’opportunités de le faire. De son côté, Rupert Friend doit également jongler avec du matériel qui met parfois la crédibilité de sa storyline à dure épreuve, mais il entretient une forme de sobriété qui sied parfaitement à la détermination qui anime Quinn.

Au bout du compte, Krieg Nicht Lieb avait tout pour mal tourner, mais c’est l’inverse qui se produit. Certes, il ne faut pas être trop regardant avec quelques scènes qui sont maladroitement agencées – la rencontre entre Carrie et Quinn dans le garage par exemple –, mais cela passe sans douleur. D’ailleurs, on peut dire que la courte durée de l’épisode aide également, tout comme sa chute réussie qui rend réellement impatient de découvrir la fin.

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