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Séries Homeland Homeland – Iron in the Fire (4.04)

Homeland – Iron in the Fire (4.04)

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Homeland 4x04 Fara Aayan - Homeland - Iron in the Fire (4.04)

Carrie identifie l’homme que Quinn a repéré sur la vidéo de l’attaque de Sandy. Elle demande alors à Saul d’utiliser ses contacts pour faire bouger les choses dans la communauté. Ayan revient vers Carrie et Fara se met à le suivre.

C’en est fini des digressions, cette saison 4 de Homeland est désormais entièrement dédiée à sa chasse à l’espion. D’ailleurs, c’est probablement la première fois que la série se jette d’une telle façon dans ce type d’histoire sans avoir à jongler en parallèle avec des intrigues secondaires trop envahissantes. Concrètement, il n’y a plus de membres de la famille Brody dans l’équation.

À un moment, cela était une perspective enthousiasmante. L’agaçante Dana était toujours de trop et Brody en personne n’était pas systématiquement pertinent. En dépit de ça, il faut reconnaitre que leur présence faisait partie de ce qui caractérisait Homeland et, à un certain degré qui devient progressivement de plus en plus notable, leur départ a laissé un vide que les scénaristes n’ont pas véritablement comblé.

Cela se ressent tout particulièrement au niveau de la partie émotionnelle. Si Quinn, ses traumatismes et son attachement à Carrie peuvent offrir une légère compensation dans ce domaine, c’est relativement peu et tout ce qui est autour n’aide pas à mettre ses efforts en valeur. Il faut dire que sans Brody justement, Carrie et ses obsessions prennent une forme assez envahissante.

Ainsi, Iron in the Fire est autant au sujet de la chasse au tueur de Sandy que de ce que Carrie est inconsciemment prête à faire pour obtenir ce qu’elle désire. Sa tendance à négliger la sécurité des autres pour avoir ce qu’elle veut est naturellement mise en avant et est même dénoncée. Cela n’enlève cependant rien au fait que son manque de considération pour ses collègues ne fait qu’ajouter un point négatif à une longue liste qui mène à conclure qu’elle est simplement un problème pour tout le monde. On arrive à un niveau où Homeland parait perdre de sa crédibilité juste parce que son héroïne est présente.

Quoi qu’il en soit, si cette saison 4 tend à devenir aussi poussive que Carrie peut l’être, elle a le mérite d’avoir une intrigue qui progresse. Le crédit revient plus à Quinn, Saul et Fara qu’à leur chef instable et c’est probablement une bonne chose, car ils méritent tous d’être mis en avant et, pour mieux faire, leurs scènes gagneraient à être moins périphériques. Certes, la présence et les actions de Saul semblent uniquement justifiées par le fait que les scénaristes veulent faire quelque chose du personnage, mais il faut admettre que ce n’est pas la pire décision créative qui soit à ce niveau. De même, Fara n’est plus véritablement l’analyste pleine de réserves que l’on a connue et rien n’a été fait pour nous expliquer son évolution, mais celle-ci est tout de même bienvenue. Enfin, Quinn est clairement plus à sa place sur le terrain que chez lui à vider des bouteilles – la scène où il pénètre dans l’appartement de la cible en pleine nuit est là pour le prouver.

Globalement, Iron in the Fire continue de mettre en avant ce que Homeland est censée être sans Brody. Celui-ci est cependant resté trop longtemps pour que sa disparition ne se fasse pas ressentir et le trou qu’il a laissé derrière lui est comblé de manière peu convaincante. L’histoire prend forme avec l’introduction de mystères toujours plus intrigants, mais ce n’est pas pour autant que cela devient palpitant. De plus, le comportement de Carrie est de plus en plus problématique, autant pour ceux qui partagent sa vie que pour la série de façon générale. Elle est en roue libre et pousse le show dans des retranchements qui, espérons-le, pourront la contenir.