Aller au contenu
Séries Homeland Homeland : Hallucinations impromptues (Redux – 4.07)

Homeland : Hallucinations impromptues (Redux – 4.07)

  • par
  • 4 min read

Homeland saison 4 episode 7 - Homeland : Hallucinations impromptues  (Redux - 4.07)

Lockhart arrive à l’ambassade pour négocier avec le gouvernement pakistanais qui nie pouvoir intercéder en faveur des Américains afin de faciliter la libération de Saul. Dennis échange les médicaments de Carrie avec des pilules fournies par Tasneem.

Alors que nous entrons dans la seconde moitié de cette quatrième saison de Homeland, les enjeux n’ont jamais été aussi bien définis et, pourtant, les digressions prennent le dessus. Haqqani tient peut-être Saul captif, mais il apparait de plus en plus évident que cela pourrait n’être que la partie visible de l’iceberg. La situation ne peut clairement pas s’étirer trop longtemps et les manigances de l’ISI qui menèrent à la mort de Sandy restent l’élément clé de toute l’histoire, même si cela tend à être régulièrement occulté.

La conjoncture a donc bien évolué à partir du moment où Ayaan a été rayé de l’équation et que Saul a plus ou moins pris sa place. L’intervention de Lockhart semble d’ailleurs autant là pour remettre le personnage en jeu que pour montrer que les choses sont devenues plus sérieuses.

Pourtant, c’est le moment où les scénaristes décident qu’il est pertinent de replacer les problèmes mentaux de Carrie dans la balance. Ceux-ci ont été utilisés plus que de raison à un certain moment et on aurait pu espérer qu’ils ne reviendraient pas sur les devants de si tôt. Néanmoins, c’était la carte la plus facile à sortir pour injecter une pointe d’instabilité dans une situation qui demandait de la concentration. Jouer avec ce qui devient un véritable poncif pour la série afin de créer une diversion est quelque peu paresseux à ce niveau du show.

Carrie est ainsi là pour nous permettre de reconnecter avec quelque chose de familier, et ce, de façon détournée, afin de gagner du temps sans que cela se révèle trop flagrant. Malheureusement, le résultat est surtout confus et s’égare dans trop de détours pour atteindre son but.

À ce stade, on peut donc se demander si les scénaristes de Homeland avaient vraiment l’intention de profiter de la mort de Brody pour prendre un nouveau départ. Les premiers épisodes allaient dans cette direction, mais la facilité avec laquelle les ressorts dramatiques désormais classiques de la série sont réutilisés diminue très fortement les efforts mis en œuvre pour suggérer une quelconque forme de renouveau. L’histoire est différente, mais on revient toujours à la même chose au bout du compte.

Dans cet esprit, la place de Saul parait avoir comme finalité de simplement offrir à Haqqani un visage similaire à celui d’Abu Nazir. Grâce à Brody, nous avions découvert un père de famille concerné par le bien-être des siens et c’est comme cela que Haqqani est présenté. La différence ici est que Saul est là pour rappeler quel homme le terroriste est vraiment et ce qu’il a justement fait à son neveu et aux parents de celui-ci. Nous montrer l’oncle d’Ayaan dans un contexte différent aurait certainement eu un côté moins familier. Si le but était de l’humaniser, d’autres charades auraient pu avoir un meilleur effet.

Le problème de Redux au final est qu’il s’agit d’un épisode qui se devait de rebondir sur l’installation d’une nouvelle conjoncture, mais qui évite d’embrasser pleinement cette dernière ne passant donc pas à la vitesse supérieure. À la place, on détourne notre attention avec des routines qui commencent à être fatiguées et qui appuient de façon trop flagrante sur des cordes sensibles pour véritablement atteindre leur objectif. La distraction en devient pesante, mais, maintenant qu’elle est passée, on peut espérer que Carrie reprendra en main ses affaires et que le rythme et la tension vont évoluer conjointement.

Étiquettes: