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Séries Homeland Homeland : L’heure des flashbacks (5.08)

Homeland : L’heure des flashbacks (5.08)

Homeland Saison 5 Episode 8 - Homeland : L'heure des flashbacks (5.08)

Carrie décide de prendre contact avec Allison et lui demande de la rencontrer. Pendant ce temps, Numan tente de pénétrer dans l’ordinateur d’Ahmed. Saul réalise que le Mossad veut le rendre à la CIA. De son côté, Quinn fait un détour sur la route vers la Syrie.

Alors que les deux précédentes saisons avaient suivi une construction assez similaire qui privilégiait une accélération à mi-parcours, il semble que cela ne sera pas la même chose cette année. Les scénaristes de Homeland changent de stratégie et décident de prendre leur temps. Ainsi, au lieu de mettre Carrie sur la bonne voie il y a un épisode de cela, il faut attendre à la conclusion de celui de cette semaine pour que le déclic se produise.

Bien entendu, cela veut dire qu’il était nécessaire de faire un peu de remplissage pour parvenir à étirer la storyline un peu plus encore. C’est ainsi que l’on nous sert des flashbacks nous ramenant à Bagdad en 2005.

Homeland n’est pas le genre de série qui abuse du procédé. Voyager dans le passé pour nous expliciter comment Allison fut recrutée et afin de poser les deux lignes de dialogues qui permettront à Carrie de démêler le puzzle est une approche qui ne sied finalement pas trop à ce show en particulier. Ce n’est pas comme cela que l’équipe créative aime raconter ses histoires habituellement. Il y a quelque chose de trop direct. De plus, cette façon d’utiliser les flashbacks pour nous expliquer ce qui fait que Carrie a son déclic final manque sérieusement de finesse.

Certes, l’avantage de revenir en 2005 est que l’on apprend à connaitre un peu mieux Allison. En soi, cela n’est pas suffisant pour complexifier son rôle, Miranda Otto ayant d’ailleurs fait jusque-là un très bon travail en jouant sur la duplicité de son personnage. De même, il n’était pas nécessaire d’en rajouter pour que l’on puisse apprécier le type de relation qu’elle entretient avec Ivan.

Globalement, les flashbacks se chargent de nous montrer des choses que l’on pouvait discerner en sous-texte auparavant. Ils sont juste redondants et tout ce que l’on pourra en retenir est que Carrie n’est pas la seule à avoir d’horribles perruques.

Pour le reste, il est également question de faire des détours. L’intrigue de Quinn est comme celle de Carrie à son échelle. On piétine jusqu’à ce que la dernière scène, amenée avec un manque criant de grâce, renverse la situation.

Du côté Saul, ce n’est pas aussi téléphoné, mais de très peu. On brasse de l’air et on patiente jusqu’au dernier moment pour un twist qui n’en est pas réellement un.

Appeler cet épisode All About Allison est probablement une façon de justifier l’approche adoptée. Néanmoins, on nous a habitués à attendre un peu plus de Homeland qu’une piètre utilisation de flashbacks pour combler du vide. En dehors d’une ou deux scènes clés, il n’y a pas ici beaucoup de choses à retenir et on ne peut qu’espérer à présent que le récit va rebondir avec un peu de vigueur dès la semaine prochaine.