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Séries Homeland : Un tyran à la Maison-Blanche (7.01)

Homeland : Un tyran à la Maison-Blanche (7.01)

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Homeland Saison 7 Episode 1 - Homeland : Un tyran à la Maison-Blanche (7.01)

Après avoir ramené Carrie sur le sol américain dans la saison 6, les scénaristes de Homeland ont décidé qu’elle était bien là où elle était. D’ailleurs, ils abandonnent l’idée de semi-reboot à chaque reprise pour continuer sur leur lancée.

On replonge donc dans la vie de Carrie alors qu’elle a quitté le gouvernement et est retournée vivre chez sa sœur. A la Maison-Blanche, Keane n’a pas fait marche arrière, bien au contraire. Elle va même toujours plus loin, s’attaquant aux grandes valeurs américaines, une après l’autre.

Homeland semble être à deux doigts de se transformer en dystopie. Heureusement, Carrie continue à jouer à l’espionne dans le dos de tout le monde pour faire tomber ce tyran qu’elle a aidé à installer à la tête du pays.

Ce season premiere nous montre ça avec Carrie qui nous sort son petit jeu d’espion pour nous balader dans le type de situation qu’elle aime tant, le genre où elle cherche à forcer ceux qui lui font confiance à faire ce qu’ils ne veulent pas. Naturellement, elle n’obtient pas tout ce qu’elle désire, car ce n’est que le début de cette saison 7, il faut bien en garder pour plus tard. L’intérêt ici est de montrer qu’elle continue de combattre et dans quel état d’esprit elle se trouve — Quinn n’est plus là pour la maintenir dans la bonne direction, le pire peut arriver.

Il est maintenant habituel de devoir attendre un peu pour qu’une saison de Homeland dévoile l’intrigue qu’elle veut vraiment nous proposer. Le début est généralement brouillon, mais s’appuie sur des routines classiques de la série pour nous accrocher. C’est donc ce que nous avons là.

Il y a ainsi une familiarité qui ressort de ce que l’on voit ici, mais ce n’est pas forcément une bonne chose, car l’on prend une histoire en marche, il ne devrait pas être nécessaire de passer un épisode à jouer avec des faux-semblants.

Néanmoins, cette manière de s’appuyer sur les clichés de la série a le mérite de compenser le problème que pose Keane en tant que personnage. Si les scénaristes ont tenté en saison 6 de rebondir sur l’élection de Trump pour que leur récit soit plus pertinent, il est clair qu’ils ont simplement abandonné cette voie. En partie tout du moins, car ce bon vieux Brett O’Keefe est de retour pour nous cracher ses vérités et livrer un discours politique toujours aussi peu subtil.

D’une certaine manière, O’Keefe est l’illustration de l’éloignement existant à présent entre ce qu’était Homeland avec ses histoires de chasses aux terroristes et la recherche d’un nouvel ennemi intérieur qu’elle propose dorénavant. Si cette évolution a un certain sens dans le climat actuel, elle n’est pas en phase avec ce qu’a toujours été la série. En fait, nous avons là un show qui tente d’en être un autre. Est-ce le signe que Carrie doit prendre sa retraite et que l’équipe créative doit penser à repartir à zéro pour développer des protagonistes et un univers qui sont plus en accord avec ce qu’ils ont à dire ? Probablement.

Ce n’est pas ce qu’ils font. Ils prennent ces figures familières et les posent dans une histoire où il faut légitimer leur place. Carrie fait donc l’espionne et semble à deux doigts de perdre pied, tandis que Saul reçoit une proposition qui doit lui permettre de tenir un nouveau rôle important dans la série.

Homeland entame ainsi sa saison 7 en tentant de se transformer tout en faisant la même chose qu’auparavant. Ce n’est pas très concluant pour le moment, mais il faudra surement attendre quelques épisodes pour vraiment voir si cela peut fonctionner ou pas.

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