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Séries Homeland : Une Amérique divisée (7.12 – fin de saison)

Homeland : Une Amérique divisée (7.12 – fin de saison)

Homeland Saison 7 Episode 12 - Homeland : Une Amérique divisée (7.12 - fin de saison)

Depuis que Homeland est revenue sur le sol américain, les scénaristes ont cherché à offrir un commentaire sur leur pays et l’état de leur politique. Ce season finale se consacre totalement à cette tâche.

Nous retrouvons néanmoins Carrie, Saul et compagnie en Russie alors que la mission est sur le point de vraiment mal se terminer après la libération de Simone. Carrie doit détourner l’attention des Russes suffisamment longtemps pour que les autres quittent le pays. Il en revient à Ralph Warner, désormais Président des USA par intérim, de prendre la bonne décision pour les faire rentrer à la maison.

Il y a alors une montée de tension, la dernière de cette saison 7, puisque l’épisode sera relativement calme par la suite, loin de l’action. L’espionnage prend fin, la politique s’installe sur les devants.

L’approche finit par être justifiée dans le sens où elle apporte une véritable conclusion aux deux saisons qui viennent de s’écouler, Keane nous livrant le message que les scénaristes tentaient maladroitement de formuler jusque-là.

Homeland s’apprêtant pour sa huitième et dernière saison à retourner à l’étranger, il y a quelque chose de logique à clôturer proprement ce chapitre. Néanmoins, on peut regretter que cela se fasse avec si peu de Carrie et de Saul en bout de course.

Une fois que le premier acte de l’épisode est bouclé, ils se retrouvent tous les deux — surtout elle — mis sur le banc de touche. On les croise rapidement à l’occasion de brèves scènes avant la toute dernière qui s’occupe de véritablement fermer la porte sur tout ce qui s’est produit. Cela dit, ils sont donc relégués à n’être qu’une arrière-pensée.

Si cela a un sens, narrativement parlant, ce n’est pas ce que l’on attend d’un épisode de conclusion de Homeland. Cette saison 7 se termine en faisant le minimum syndical avec de l’action en introduction et un ou deux rebondissements en court de route dans son final.

Peut-être que si Keane était un personnage plus consistant, l’impression d’avoir un épilogue qui tire en longueur n’aurait pas été aussi notable. Ce n’est tristement pas le cas, car elle a été réduite à être une parodie d’elle-même pendant trop longtemps. Sur la fin, on lui permet de devenir la Présidente qu’elle aurait toujours dû être, mais les scénaristes ont surtout montré qu’ils n’étaient pas sûrs de ce qu’ils voulaient faire avec elle. Un jour, elle est l’amie, le lendemain elle est l’ennemie… et ainsi de suite.

Keane n’était qu’un instrument narratif qui a été manié maladroitement et, quand on voit enfin à quoi elle pouvait réellement servir, il est temps de tourner la page.

Cette saison 7 de Homeland n’a pas été aussi irrégulière que l’écriture de Keane, mais son final est à son image. Du bon pendant un moment, des longueurs dont le potentiel n’est pas toujours palpable, puis quelques éléments satisfaisants donnés plus par nécessité qu’autre chose. On peut espérer que la saison 8 sera mieux pensée dans son ensemble, car plus de cohérence serait préférable pour mener à une bonne conclusion de la série.

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