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Séries Homeland Saison 8 Episode 8 : Threnody(s)

Homeland Saison 8 Episode 8 : Threnody(s)

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Homeland Saison 8 Episode 8 - Homeland Saison 8 Episode 8 : Threnody(s)

Nous terminons le second tiers de cette saison 8 de Homeland avec Carrie qui décide de sauver le Monde à elle toute seule. Enfin, pas réellement toute seule, puisqu’elle continue de se faire conduire par son ami russe sans jamais lui demander sérieusement pourquoi il fait tout cela.

Forcément, elle n’arrive pas à cette décision immédiatement. Avant cela, elle passe l’épisode à attendre que son gouvernement daigne envoyer des hommes là où Max est détenu. Toute cette histoire n’est pas bonne pour ce dernier, mais Carrie finit par reconnaitre qu’elle n’a fait que l’utiliser pendant toutes ces années, sans vraiment montrer la gratitude adéquate.

Ironiquement, les scénaristes de cette saison de Homeland — et les ceux des précédentes par ailleurs — ne font pas mieux que Carrie avec Max, l’exploitant pour servir leurs plans et continuant ainsi à le traiter comme une simple commodité. Il a toujours été là pour fournir à Carrie ce dont elle avait besoin, peu importe tout ce qu’il a sacrifié. Même quand l’intrigue évolue de manière à le placer en son centre, c’est Carrie qui est mise en avant. Lui, il est juste un accessoire.

Max, Haqqani, Yevgeny Gromov… ils ne sont que des arrière-pensées, en dépit du fait qu’ils ont jusque-là tenu des rôles primordiaux dans la progression de cette saison. Ce n’est pas ce qui intéresse l’équipe créative qui tend même à réduire Carrie à n’être vraiment qu’une diversion. On sait qu’elle sera celle qui va stopper la guerre qui se profile à l’horizon et, dans la foulée, l’Amérique tout entière.

Sans grande finesse, cet épisode continue d’établir que l’ennemi est désormais à l’intérieur de la Maison-Blanche. Hayes est le président trouillard qui se fait manipuler par ceux qui se disent être ses alliés, ceux dont l’incompétence est transformée en une arme antiaméricaine qui détruit en premier lieu le bon sens. Faute de mieux, ils sont condensés en un seul homme, John Zabel, incarné par Hugh Dancy qui réussit à être étonnamment détestable juste en étant présent.

Cet épisode passe donc beaucoup de temps à établir Zabel comme étant l’antagoniste du moment. Wellington parvient à le contrer, mais il ne pouvait pas le stopper. L’écriture est grossière, mais cela n’empêche pas Zabel d’arriver à ses fins, au contraire.

Rien ne pouvait nous épargner l’inévitable ou même prendre par surprise tant l’ensemble de cet épisode est terriblement explicite sur ce qu’il doit accomplir, et ce, dès les premières minutes. Ce qu’il y a entre l’introduction et la conclusion en devient presque anecdotique et c’est regrettable, car Homeland est une série qui faisait simplement mieux et peut certainement encore faire mieux.

Ce n’est malheureusement pas le cas pour le moment. Cet épisode 8 fait du remplissage. Il continue d’installer une conjoncture peu inspirée en s’appuyant sur un angle politique dans lequel Carrie ne parait pas à sa place. Elle se retrouve alors réduite à attendre au lieu d’agir. Avec un peu de chance, cela changera rapidement, car cette saison 8 de Homeland a encore quelques épisodes pour remonter le niveau et nous offrir une fin convenable.

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