Aller au contenu
Séries Homeland Saison 8 Episode 9 : En plein vol

Homeland Saison 8 Episode 9 : En plein vol

Homeland Saison 8 Episode 9 - Homeland Saison 8 Episode 9 : En plein vol

Cette saison 8 de Homeland ne nous a pas offert une Carrie au sommet de sa forme. Ce n’est pas cet épisode 8 qui change cela.

L’idée qu’elle n’est plus la même qu’elle était auparavant joue un rôle clé de l’intrigue à ce niveau, puisque son association avec Yevgeny Gromov n’aurait jamais existé dans d’autres circonstances. D’une certaine manière, les scénaristes utilisent le Russe comme une sorte de remplacement pour Quinn, dans le sens où il apporte son expertise pour compléter la mission en cours, mais elle ne pense que trop tard à ce qui peut le motiver. La différence est que Quinn était de son côté, pas Yevgeny.

Leur relation est donc un désastre en devenir, comme celle entre le Président Hayes et Zabel qui, heureusement, se fait très discrète dans cet épisode. Saul est de retour sur le sol américain et découvre comment Zabel contrôle Hayes, mesurant ainsi combien la situation est pire qu’il ne l’imaginait.

La finalité de cette saison 8 de Homeland est visiblement que le plus catastrophique des scénarios se réalise et seules les personnes saines d’esprit dans cet hôpital de fou tentent de sauver l’Amérique d’elle-même. Ironiquement, Carrie n’est pas la stabilité incarnée, ce qui explique probablement pourquoi elle est étrangement la dernière idéaliste toujours en vie dans le business.

Quoi qu’il en soit, cet épisode joue avec l’idée qu’elle peut atteindre la paix, mais également que Tasneem pourrait faire de même en reprenant le contrôle du fils d’Haqqani. Les deux sont violemment ramenées à la réalité. De manière différente, mais avec un résultat qui mène à une conclusion similaire : il reste encore trois épisodes et le pire est à venir.

Puisque nous regardons Homeland, nous n’avons pas de doute sur le fait que tout ira de mal en pis, mais que Carrie risquera le tout pour le tout et parviendra à s’en sortir de justesse en délivrant les preuves qu’elle cherchait à trouver. Cela dit, les scénaristes paraissent incertains sur le moyen d’arriver à leur fin, étirant un peu trop des situations superficielles afin de ménager les rebondissements et écrivant de façon inconsistante une bonne partie des personnages pour les forcer à servir une intrigue mal définie.

Il est probable que la conclusion a été déterminée assez tôt, mais que la route à suivre pour l’atteindre a été improvisée en grande partie. Cet épisode, comme le précédent, explore le peu d’éléments de l’histoire encore en jeu pour en tirer plus qu’ils ne pouvaient donner. Cette affaire de boite noire s’allonge ainsi, parce qu’elle est la clé de tout, mais elle ne peut pas être utilisée prématurément. Par conséquent, Carrie se balade jusqu’au moment où elle tombe presque par hasard sur la solution et s’efforce par elle-même d’installer la conjoncture de son échec, car cela ne pouvait pas s’arrêter là.

C’est assez frustrant de la voir faire, tout comme d’entendre Hayes et Zabel parler de leur politique. Cette ultime saison de Homeland a ainsi des difficultés à justifier sa longueur. Étant donné le peu d’idées exploitées, si tout avait été bouclé en 10 épisodes, le résultat aurait certainement été plus dynamique. Cet épisode 9 a des problèmes de rythme qui ne sont pas nouveaux et qui ne font que mettre en avant les faiblesses du scénario qu’une poignée de très bons acteurs peinent à compenser.

Étiquettes: