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Séries Homeland Homeland – The Smile (2.01)

Homeland – The Smile (2.01)

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homeland 2x01 - Homeland – The Smile (2.01)

La CIA apprend qu’une nouvelle attaque terroriste est en préparation, mais leur source ne veut parler à personne d’autres que Carrie. Après des mois de thérapie, cette dernière se remet doucement sur pied et tente de garder le contrôle de son existence. De son côté, Brody est maintenant au congrès quand il reçoit deux visites d’importance.

Fraichement sacrée aux Emmy Awards de meilleur drama, Homeland est de retour. La série est forcément attendue au tournant après une première saison qui aura fait couler beaucoup d’encre.

Sans surprise, après les évènements qui ont conclu la saison dernière, il y a de la mise en place à faire à tous les niveaux. L’épisode se doit alors de nous signifier où se trouvent les personnages dans leur vie et de lancer les nouveaux enjeux de la saison.

On reconnecte tout d’abord avec Carrie. Après plusieurs mois de thérapie par électrochocs, l’ancien agent de la CIA tente de mener une vie normale. Il s’agit d’instaurer de l’ordre et de la routine pour qu’elle puisse se remettre sur pied comme il se doit. Il va de soi, la CIA ne va pas rester loin d’elle éternellement, et The Smile illustre alors ce qui pousse inexorablement Carrie dans cet univers, qui peut pourtant la faire chavirer à tout moment.

En tout cas, de multiples échanges entre les personnages sont là pour nous rappeler leur historique et les nouveaux rapports de force. Si Saul, dans son rôle de mentor, réussit à convaincre Carrie de revenir temporairement, l’instabilité connue de cette dernière rend la mission encore plus périlleuse. Les scènes à Beirut possèdent ainsi une tension diablement efficace, jouant à merveille de la position de ces personnages dans un environnement qui leur est des plus hostiles ; c’est bien entendu accentuer par le fait que Carrie est plus imprévisible qu’à l’accoutumée – même s’il s’agit ici de lui faire retrouver ses marques. Claire Danes domine sans doute possible l’épisode, soutenu à merveille par Mandy Patinkin.

Avec Carrie qui apparait régulièrement sur le point de craquer (à l’exception du moment qui donne son titre à l’épisode), Brody se montre plus paisible et au contrôle. Du moins, c’est le cas au départ.

Ce dernier occupe donc un siège au Congrès et il n’a pas fini de monter les échelons. On lui fait une belle proposition de carrière qu’il ne peut refuser, même s’il n’y croit pas totalement et qu’il pense être avant tout utilisé à ce stade. C’est une position légitime et, au fond, ce n’est qu’un élément parmi d’autres qui sont là pour illustrer sa vie maintenant, au moment même où Abu Nazir décide qu’il est peut-être temps qu’il change d’approche.

Brody avait donc tout son contrôle, et il perd alors la stabilité d’un seul coup. Du côté familial, sa fille crée involontairement une crise en disant qu’il est musulman, tandis qu’il se voit confier une mission qu’il n’approuve pas de la part du terroriste. Si on est loin du retournement de veste, il est évident que tout semble se mettre en place pour placer cette saison Brody dans la plus inconfortable des positions. Qui plus est, avec une existence plutôt confortable et des opinions personnelles, il apparait psychologiquement moins fragile et/ou docile. La scène finale en compagnie de sa fille pourrait se présenter, si la suite le confirme, comme une sorte de premier pas vers une nouvelle direction idéologique pour le personnage.  Elle est en tout cas, à ce stade, symbolique.

Sans posséder la force des scènes avec Carrie, il y a une montée en puissance avec Brody qui s’accorde avec le fait qu’il doit de nouveau agir et se confronter aux autres alors que tout était paisible pour lui avant.

Ainsi, Homeland délivre une reprise qui se montre efficace. Les intrigues sont lancées, les personnages ont tous ou presque leurs objectifs bien définis. La saison est démarrée !