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Séries How To Get Away With Murder How to Get Away with Murder : Tout le monde ment (It’s All Her Fault – 1.02)

How to Get Away with Murder : Tout le monde ment (It’s All Her Fault – 1.02)

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Max St. Vincent, un excentrique millionnaire, engage Annalise pour le défendre quand il est accusé de l’assassinat de sa seconde femme. Alors que l’affaire progresse, le meurtre sur le campus fait de plus en plus de bruit et Annalise soupçonne que son mari est impliqué.

Après un démarrage énergique, How to Get Away with Murder ne parait pas destinée à calmer son jeu. Bien au contraire, comme on peut le constater avec ce second épisode. Celui-ci permet également de confirmer à quoi la formule de la série ressemble vraiment une fois que l’on enlève la partie exposition.

Nous avons alors l’affaire de la semaine avec Steven Weber dans le rôle de l’accusé qui doit être jugé pour le meurtre de sa femme – qu’il prétend ne pas avoir commis. Comme cela fut explicité dans le pilote, la construction de la partie juridique n’a pas été pensée pour être crédible, mais pour entretenir un rythme soutenu. D’ailleurs, tout le montage de l’épisode est entièrement dédié non pas à maintenir la cohésion de l’histoire, mais à ne pas laisser une seconde de libre pour que l’on puisse décrocher.

Tout va très vite et quand les choses paraissent être sur le point de se tasser, on revient à notre fil rouge avec le meurtre de Sam Keating. En fait, il est clairement apparent que c’est là que se situe le réel intérêt de l’épisode, le reste n’est qu’une grande diversion qui a pour principal mérite de développer l’univers du show et ses protagonistes. Quoi qu’il en soit, on revisite des passages clés du pilote pour y découvrir de nouveaux détails. Ceux-ci élargissent notablement la vision que l’on peut avoir de tout ce mystère et implique un peu plus de conspirateurs.

Il est ainsi évident qu’une conclusion a déjà été fixée, tout comme le moment où toute la vérité sera révélée. Il est même probable que cela arrive plus rapidement qu’on pourrait le penser. Cela dit, même si l’accroche fonctionne à un certain niveau, apprendre à connaitre les personnages se montre plus intéressant à ce stade que suivre l’évolution de ce grand mystère. Il est donc dommage que, dans ce registre, cet épisode soit assez inégal d’un protagoniste à un autre.

En fait, How to Get Away with Murder parait avoir en son cœur des ambitions conflictuelles et cela a comme résultat d’être quelque peu déstabilisant. C’est tout particulièrement le cas avec Annalise. D’un côté, elle est déterminée et sans remords, clamant que tout le monde ment et que l’on ne peut pas faire confiance à ceux qui nous entourent. De l’autre, elle parait être complètement instable et surprise en réalisant qu’elle ne peut pas faire confiance à ceux qui l’entourent. En fait, il semble par moment qu’il y a deux Annalise, la professeure/avocate et l’épouse/maitresse, et elles cohabitent difficilement ensemble. On peut donc espérer que les scénaristes parviendront à trouver un équilibre, car Viola Davis ne va pas s’en sortir si elle doit constamment jongler entre l’une ou l’autre des personnalités qu’elle doit canaliser.

Le jeune Wes ne devrait pas avoir le même problème, puisqu’il est plutôt unidimensionnel. Heureusement, il a un quota sympathie assez notable, en particulier face à ses collègues. De plus, il est solidement placé au cœur de l’intrigue feuilletonnante d’une façon qui suggère qu’il va vraiment évoluer dans les semaines à venir. Cela s’annonce donc intéressant à suivre, contrairement à ce que l’on a actuellement avec les autres étudiants. Ceux-ci sont confortés dans leurs rôles et le matériel qui leur est offert fait fortement écho à ce qu’ils ont eu dans le pilote. Cela dit, ce n’est pas un problème à ce stade, il y aura clairement le temps pour les développer par la suite.

C’est d’ailleurs ce à quoi on peut réduire It’s All Her Fault. Cet épisode parait avant tout pensé pour appuyer les bases et élargir légèrement de nombre de voies à explorer par les différentes intrigues. L’affaire du jour se révèle par contre faible, reposant en grande partie sur la performance de Steven Weber. On peut espérer qu’une plus grande attention sera portée à cette partie du show à l’avenir, mais c’est peu probable. En dépit de cela, le divertissement est bien là, comme promis. Le souci parait juste à l’heure actuelle de jongler avec les différents éléments de la série. Les scénaristes ne sont visiblement pas encore confortables avec leur formule pour l’instant et quelques ajustements mériteraient d’être faits.